BOURSIER Émile [Brigades interntionales]

Par André Lavergne

Né le 31 octobre 1909 à Commentry (Allier)  ; volontaire en Espagne républicaine dans les brigades internationales, résistant.

Émile Boursier est né le 31 octobre 1909 à Commentry (Allier) d’un second mariage de Jean Boursier 1879-1965, chauffeur puis contremaître et de Chabot Adèle 1877-1962 sans profession. Il est décédé le 22 janvier 1969 à Domérat (Allier) à l’âge de 59 ans.
Il eut un premier mariage le 8 février 1932 à Pamiers (Ariège) avec Henriette Yvonne Ménage dont est née Ginette Adèle Andrée 1932-2016. Sur son acte de mariage, il est matelot chauffeur au cinquième dépôt des équipages de la flotte à Toulon. Il divorça la 11 octobre 1940.
Il se maria une seconde fois après son retour des brigades internationales le 12 06 1941 à Villeurbanne avec Josépha Boix née le 24 mars 1916 à Tortosa, Catalogne, décédée le 9 juin 1996 à Saint-Priest-en Jarez, Rhône, dont était né avant mariage en 1938 Boursier Emile, en Espagne pendant les combats à l’Escurial de Madrid , ce qui créa à ce premier fils des difficultés, il n’avait aucun acte de naissance. Puis de ce mariage Alexandre en 1940 né en France, Anne Marie et Miguel nés à Montluçon.
Emile Boursier rejoignit les brigades internationales le 12 octobre 1936 dans la deuxième compagnie dite « franco-belge » et participa à la bataille de Jarama en février 1937, où il commanda la 3e compagnie. Il avait une formation militaire antérieure de quartier maître de la marine.
Après une réorganisation des brigades internationales fin décembre 1936, il sera à la XIVe compagnie qui prendra quelques mois le nom de « la marseillaise ». Il était présent en juillet aux combats de Villa Franca Del Castillo. Il participa à la bataille de Teruel fin 1937. En 1938, il commanda le bataillon « Franco-Belge » dans la bataille d’Aragon et participa en juin 1938 à la bataille de l’Ebre. Il rentra en France après la décision du retrait des brigades internationales en septembre 1938.
On perd sa trace jusqu’à sa présence dans la résistance en France dans la région Lyonnaise.
Émile Boursier a failli mourir de la main de ses camarades, blessé dans un attentat par des FTP de la région lyonnaise qui l’avaient pris pour un collaborateur. Il commanda ensuite un groupe franc avec lequel il attaqua deux trains blindés entre Tenet et Ambérieu puis l’hôpital Antiquaille à Lyon. Dans cette dernière opération, 24 prisonniers furent délivrés et conduit au maquis d’Iseron (Isère).
Après la guerre, il résida à Villeurbanne (sur son acte de mariage, il était métallurgiste) puis à Montluçon, où il travailla aux usines Dunlop et milita à la CGT et au PCF. Il participa aux grèves de septembre 1955 qui touchèrent la majorité des entreprises montluçonnaises et fut un des derniers expulsés de l’usine Dunlop par les forces de police.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17638, notice BOURSIER Émile [Brigades interntionales] par André Lavergne, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 29 janvier 2022.

Par André Lavergne

SOURCES  : André Lavergne, mémoire de la famille Boursier. — Le livre « les brigades internationales » de J. Delperrié de Bayac. Il est cité cinq fois. — Arch. AVER consultées par Jean Maitron. — Actes d’état civil.

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