BORDES Guillaume, Auguste

Par Rolf Dupuy, Marianne Enckell

Né le 3 mars 1853 à Entraygues (Aveyron) ; graveur ou tailleur ; militant anarchiste exilé à Londres.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Fils de tailleur, Guillaume Auguste Bordes, dit Sedrob, qui était semble-t-il graveur, s’était réfugié à Londres en 1884 après avoir déserté. Il y rejoignit le Cercle anarchiste français et entra en relation avec la Socialist League, notamment pour l’organisation de la commémoration de la Commune de Paris en 1887.

Son nom figurait au début des années 1890 sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières » et où il était noté comme tailleur. En 1891 il était membre du groupe de langue française qui se réunissait au Club Autonomie du quartier de Tottenham.
En septembre 1892, il demeurait 27 Charlotte Street. Après l’arrestation de Francis, c’était lui npurrissait sa femme et ses enfants.

À l’automne 1893, Bordes et sa famille, ruinés, furent rapatriés en France par la Société de Bienfaisance Française. Il revint sans doute à Londres, après avoir été l’objet en mars 1894 d’une perquisition à Paris dans laquelle avaient été saisies diverses adresses de compagnons . En 1896 il résidait 53 Charlotte Street.

A l’été 1898, il était de retour à Paris où il demeurait 54 rue des Abesses et où il fut l’un des fondateurs du nouveau bi-mensuel Le Cri de Révolte (Paris, au moins 10 numéros, 10 août 1898- 1er mars 1899) dont le gérant fut M. Lamargue, puis F. Prost et J. Regis. Le 5 octobre, le siège du journal, 6 Passage Lathuile, fut perquisitionné et Bordes, Gabriel Andres et F. Prost furent poursuivis. Bordes regagna alors Londres.

En 1899, G. A. Bordes était toujours à Londres où il se proposait de publier le journal Le Droit au bonheur (paru ??).

Il collabora à l’International (Londres, 1890-1891, 9 numéros), de tendance anti-organisationnelle et illégaliste, à la Tribune libre (Londres, 1890-1891, 4 numéros) au Cri de révolte (Paris, 1898-1899, 10 numéros) et au Droit de vivre de Constant Martin (Paris, 1898, 9 numéros).

Y a-t-il identité avec Bordes qui en 1886 était membre du groupe de tailleurs anarchistes L’Aiguille à Paris ?

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176423, notice BORDES Guillaume, Auguste par Rolf Dupuy, Marianne Enckell, version mise en ligne le 4 novembre 2015, dernière modification le 9 décembre 2020.

Par Rolf Dupuy, Marianne Enckell

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES : Constance Bantman, Anarchisme et anarchistes en France et en Grande Bretagne..., op. cit. (signale que les archives du Quai d’Orsay le désignent comme Léon Bordes dit Auguste Guillaume) — Fichier Bertillon — Arch. Dép. Marne 30M75 — Le Père Peinard, années 1891 & 1898. — René Bianco, Un siècle de presse…. — Etat civil — Archives de la Préfecture de police Ba 1508.

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