BOUSSUGE Pierre, Antoine

Par Claude Pennetier

Né le 3 janvier 1902 à Gentilly (Seine, Val-de-Marne), mort le 21 novembre 1959 à Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier métallurgiste et monteur en chauffage ; élu municipal communiste de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine).

Fils d’un garçon de magasin et d’une couturière, Pierre Boussuge fit ses études primaires dans une école libre de Gentilly d’où il sortit à douze ans et demi avec le Certificat d’études primaires. Il commença alors à travailler, à la fin de 1914, dans diverses usines métallurgiques qu’il quittait très rapidement jusqu’en 1920, date à laquelle il fut employé quelques mois chez Goodrich (pneus). Après trois ou quatre mois de chômage en 1921, il fut pendant six mois receveur à la TCRP puis devint aide-monteur en chauffage, manœuvre et mouleur dans de nombreuses fonderies. Il revint de nouveau chez Goodrich et dans des maisons de chauffage central mais, précisait-il dans son autobiographie du 27 août 1938, « jamais plus de cinq à six mois » sauf dans une usine d’Asnières (Seine, Hauts-de-Seine) où il demeura quatre ans. Les listes électorales le présentaient comme « monteur en chauffage central » et la liste nominative de recensement de 1931 comme « monteur ». Après avoir de nouveau connu le chômage en 1934, il entra en juillet 1935 à la mairie de Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine) comme commis téléphoniste. Il fit son service militaire comme soldat dans l’infanterie en 1922-1923, se maria en 1923 à Colombes avec une conditionneuse puis épousa, en 1929, Marie-Thérèse Dargaisse, ouvrière papetière devenue sans profession.

Pierre Boussuge adhéra en 1927 à la Jeunesse communiste qu’il quitta l’année suivante pour adhérer au Parti communiste. Il milita de 1932 à 1935 au Secours rouge international (SRI) où il était trésorier puis secrétaire du comité local de Colombes. Il était également secrétaire du Comités de défense de l’Humanité (CDH), responsabilité qu’il céda à Jacques Grésa* et trésorier de la Maison du peuple de Colombes. Il abandonna un certain temps le parti par suite « d’une incompréhension de différentes affaires » (il ne citait, dans son autobiographie, qu’une de ces « affaires » : le cas Clérambault*). Pierre Boussuge suivit en 1936 une école de section à Colombes et en janvier il devint trésorier de la section, « les conférences de section lui ayant redonné leur confiance ». Il fut délégué à plusieurs conférences régionales à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val d’Oise) et Gennevilliers. Il était simple adhérent au syndicat des communaux. Il participa à diverses manifestations de masse à la suite desquelles il fut interpellé et subit des contraventions, il fit l’objet d’une contrainte par corps de 48 heures au dépôt puis à la Santé. Il habitait 205, rue de Saint-Denis puis 3, rue de la Mairie à Colombes. Élu conseiller municipal le 12 mai 1935 (13e sur 34) sur la liste dirigée par Élie Bruneau*, il fut désigné comme deuxième adjoint le 17 mai, Jean Chivalié* étant premier adjoint et le socialiste SFIO Émile Boyer troisième adjoint. Il ne suivit pas le maire communiste Élie Bruneau*. dans la dissidence en mars 1938. Le conseil de préfecture le déchut de son mandat le 15 février 1940.

Mobilisé au début des hostilités, il fut fait prisonnier et envoyé en Allemagne mais libéré en 1941.

Il devint maire communiste de Colombes le 18 mai 1945, mais essuya un échec le 19 octobre 1947, la liste communiste étant en minorité (14 sièges) au conseil municipal. La mairie passa sous l’influence des gaullistes. Pierre Boussuge quitta le conseil le 26 avril 1953 et fut employé à la Caisse des écoles ; il mourut à Colombes le 21 novembre 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17655, notice BOUSSUGE Pierre, Antoine par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 28 novembre 2016.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo. 101. — Arch. Paris, DM3, Versement 10451/76/1. — La Voix populaire, 6 novembre 1936. — Notes de L. Bonnel.— Archives Komintern, RGASPI, 495 270 5607, autobiographie du 27/08/1938.

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