LÉPAGNEZ Théodore [LÉPAGNEZ Énée, Melchior, Théodore]

Fils d’un imprimeur, Jean Etienne Lépagnez, et de Suzanne Fonclause, Théodore Lépagnez était issu d’une famille d’imprimeurs francs-comtois.
Il fut d’abord prote, travaillant notamment à l’imprimerie Rossary, qui imprimait le Courrier de Lyon. Demeurant 17 place de la Préfecture à Lyon en 1842-1843, il fut membre de la 31e Société de secours mutuels des ouvriers typographes.
En 1839, il avait obtenu ses brevets d’imprimeur en lettre et lithographe et s’installa au 42 grande rue de la Croix-Rousse (ensuite rattachée à Lyon), puis en 1851 rue de Cuire. Il fut d’abord l’imprimeur officiel de la commune de la Croix-Rousse jusqu’en 1850.
Très rapidement son activité fut surveillée par les autorités. Il fut, de 1841 à mars 1845, l’imprimeur de L’Écho de la fabrique. Il fut également soupçonné de mettre ses presses au service de la Charbonnerie réformée.
Le 7 mai 1841, il fit l’objet d’un signalement du ministre de l’Intérieur au préfet du Rhône, à propos du journal Le Travail, organe de la rénovation sociale, prospectus imprimé chez lui. L’imprimé était signé des sieurs Beaume, Coignet, Cathabard, Raymond, Busque, ce dernier domicilié 1 rue du Mulet à Lyon où les bureaux du journal étaient provisoirement installés. Le 25 juin 1844, Théodore Lépagnez fut prévenu de contravention à la loi du 21 octobre 1814 sur l’imprimerie. Selon procès-verbal du 27 avril 1844, un écrit imprimé intitulé « Tableau de prix des façons des velours façonnés d’après le prix ordinaire des meilleurs fabricants traitant spécialement l’article » a été imprimé au nombre de 400 exemplaires pour le compte du sieur Escot. L’imprimé était « affecté à l’usage d’une certaine classe d’ouvriers, et était vendu au prix de dix centimes ». Vu l’article 16 de la loi du 21 octobre 1814, le tribunal « condamne le prévenu à deux mille francs d’amende et aux dépens ». Le 20 juillet 1848, il fut l’imprimeur de la « Circulaire de l’administration de la société des chefs d’ateliers tisseurs de Lyon et des villes suburbaines ». Le bureau de l’administration était constitué de Lericel président ; Bernard-[Barret] vice-président ; Perron, secrétaire ; Lapierre, trésorier.
Sa veuve, Jacqueline Bottano, prit sa succession en 1865.