PERRET Jérôme

Fils de Jérôme Perret, cultivateur et de Louise Françoise Allegret, Jérôme Perret fut d’abord ouvrier typographe à Lyon. Il vivait dans cette ville depuis 1825 environ.
Il succèda à l’imprimeur en lettres André Idt en 1832. Son atelier était installé rue Saint-Dominique, n° 13 à Lyon, il était également l’imprimeur de La Glaneuse.
Le texte d’Antide Martin, le Nouveau catéchisme républicain, « indiquant à tout citoyen ses droits, ses devoirs et la forme de gouvernement qui convient le mieux à la dignité et au bonheur d’un peuple, fut l’un des textes républicains les plus importants parus dans les premières années de la monarchie de Juillet. Il eut un impact très fort sur les canuts », selon L’Echo de la Fabrique du 18 août 1833. D’abord publié en plusieurs livraisons dans La Glaneuse, il fut ensuite publié et vendu à l’imprimerie de Jérôme Perret. En janvier 1834, Marc Etienne Reverchon, propriétaire, Jérôme Perret, imprimeur, furent poursuivis, le premier pour avoir publié des écrits périodiques traitant de matières politiques sans avoir fait la déclaration et fourni le cautionnement exigé par la loi, le second pour avoir imprimé ces écrits périodiques et avoir sciemment contribué à la publication. Marc Etienne Reverchon fut condamné à un mois d’emprisonnement, à deux cents francs d’amende et aux dépens, Jérôme Perret renvoyé de la plainte.
En janvier 1834, Jérôme Perret publia également des articles issus du Précuseur.
Le 27 avril 1834, L’Echo de la Fabrique, le bi-hebdomadaire des canuts lyonnais annonça : « Jérôme Perret imprimeur de notre journal, vient de succomber à une affection de poitrine [...] La cause républicaine perd en lui un de ses premiers et fidèles appuis […] M. Perret était membre de la loge maçonnique du Parfait-Silence ».
Sa soeur Rose Perret lui succéda un temps. Après plusieurs cessions, cet atelier devint la propriété de Marle Aîné.