MONISTROL Henri, Jacques

Fils d’Antoine Monistrol, tailleur d’habits originaire de Caldas de Montbui [Caldes de Montbui] (Espagne), et de Marie Joséphine Vacquié, sans profession, Henri Monistrol, s’était marié le 13 novembre 1930 à Albacete (Espagne) avec Victoire Lopez et était père de quatre enfants. Ajusteur mécanicien, il demeurait avec sa famille au 74 puis au 107 rue Haxo à Paris (XXe arr.). Il s’engagea dans les Brigades internationales de l’armée républicaine espagnole, il fut affecté le 24 novembre 1937 à l’intendance. À son retour, il travailla pour la maison Bardet avenue Michel-Bizot à Paris (XIIe arr.). Pendant l’Occupation il fut embauché par les Autorités allemandes aux Magasins généraux, situés porte de Versailles (XVe arr.), les Allemands y stockaient des vêtements.
Des Allemands de la police de sécurité et du service de renseignements de la SS (Sipo-SD), appelée communément la Gestapo l’arrêtèrent à son domicile le 1er avril 1943. Ecroué à la prison du Cherche-Midi (VIe arr.) prison administrée par les Allemands, il fut jugé et condamné à une longue peine de travaux forcés.
Le 22 juillet 1943 il était avec cinq autres détenus dans un wagon de voyageurs à destination de l’Allemagne. Henri Monistrol fut successivement incarcéré dans les prisons de Karlsruhe en pays de Bade, de Rheinbach près de Bonn, de Wittich près de Cologne, enfin de Hamm dans la Ruhr. Il mourut le 25 mai 1944 à Rambach en Hesse dans le nord de l’Allemagne. Henri Monistrol était inconnu des différents services de la police française.
Selon son épouse auditionnée par les Renseignements généraux après la guerre, son mari aurait été arrêté, puis déporté pour son engagement en Espagne républicaine.