LANGE-LEVY Mardochée [LEVY dit L’ANGE Mardochée, dit]

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 2 nicôve an XI [23 décembre 1800] à Avignon (Vaucluse), mort en décembre 1871 à Paris, maître Imprimeur, imprimeur de L’Atelier (1840-1841), directeur-gérant du Charivari.

Fils de Salomon Levit [sic], marchand, et de Rachel Saint-Paul, Mardochée Lange-Lévy était typographe, métier qu’il exerça pendant une dizaine d’années.
En 1839, Il obtint son brevet d’imprimeur en lettres, succédant à l’imprimeur Achille Grégoire, non sans suspicion de la part des autorités, qui font souvent part de leurs sentiments antisémites dans les archives. Il avait racheté en 1837 l’imprimerie Grégoire, qui imprimait Le Siècle, Le Charivari et Bons sens. Lange-Levy fonda une société pour l’exploiter, l’imprimerie Lange-Levy et Cie, 16 rue du Croissant, à Paris.
Lange-Levy fut un des imprimeurs des jeunes éditions Levy Frères (futures Calmann-Levy) spécialisées dans l’édition théâtrale. Pendant les années 1830-1840, il dirigea et/ou imprima aussi des journaux de divertissement qui touchaient aussi à la politique dont le Vert-Vert, qu’il dirigea avec Joly, Le Siècle, Le Charivari, la Démocratie pacifique. Il fut aussi l’imprimeur de l’Atelier d’octobre 1840 à février 1841. En 1849, il a aussi imprimé sans autorisation l’affiche Liste républicaine, et la brochure de Victor Considérant Simples explications à mes amis et à mes commettants, publications pour lesquelles il fut poursuivi.
Les contraventions et les condamnations le frappèrent régulièrement (1841, 1842, 1844, 1846, 1847, 1848, 1849, 1852). Il a été notamment à six mois de prison ferme en 1842 comme imprimeur du Charivari, peine réduite à deux mois, et 2000 francs d’amende, pour injures publiques. En 1848, il fut incarcéré un mois pour défaut de cautionnement.
En 1852, Lange-Levy abandonna son brevet d’imprimeur, au profit de son prote Louis Grimaux, et demanda à s’installer comme libraire, c’est-à-dire comme éditeur. Le nouveau pouvoir refusa. En revanche, il resta copropriétaire et cogérant du Charivari, jusqu’en 1865 semble t-il.
En 1865, il habitait Saint-Cloud.

Donc un Arthur Lévy publia en 1871 des « Pamphlets politiques par un ex-garde de l’ex-100e bataillon des gardes nationales de la Seine ; trois pièces de vers. Prix 50 centimes ». C’est dans Le Petit Journal du 6 octobre 1871, p. 3, 1ère col. Le deuxième chiffre de « 1o1 » étant illisible, on peut se reporter à la page 41 d’un Catalogue d’ouvrages curieux historiques et documentaires sur la guerre de 1870-71 et la Commune, de 1896, pour vérifier que le chiffre illisible est bien un 0 et lire : « Vient de paraître chez M. Arthur Lévy, 16 rue du Croissant Pamphlets politiques, »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176716, notice LANGE-LEVY Mardochée [LEVY dit L'ANGE Mardochée, dit] par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 23 novembre 2015, dernière modification le 31 juillet 2022.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : Arch. Nat. F18 317, F18 325 et F18 1795 ; - Jean-Yves Mollier. Michel et Calmann Lévy ou La Naissance de l’édition moderne (1836-1891). Paris : Calmann-Lévy, 1984. — Notes de Pierre Baudrier.

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