SÉRANDON Jean-Paul

Par Claude Pennetier

Né le 7 juin 1934 à Cornil (Corrèze), mort le 3 mars 2020 à Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme) ; dessinateur en Travaux publics et métreur, permanent politique de 1963 à 1971, puis avocat ; secrétaire de la fédération communiste du Puy-de-Dôme ; maire adjoint de Clermont-Ferrand (1977-1995)

Jean-Paul Sérandon
Jean-Paul Sérandon

Fils de Pierre Sérandon, agriculteur et artisan plâtrier peintre, et de Thérèse née Beylie, agricultrice, Jean-Paul Sérandon fut élevé dans une famille composée de personnes aux sensibilités et aux engagements communistes. Sa mère fut élue au conseil municipal de Cornil après la Libération. Militante de l’Union des femmes français (UFF), elle rejoignit ensuite le PCF.

Jean-Paul Sérandon travailla comme dessinateur au bureau d’études des Ponts et Chaussées de 1954 à 1956, puis comme dessinateur dans un bureau d’études privé de Clermont-Ferrand (1956-1957). Après un service militaire de trente mois au Maroc et en Algérie de février 1958 à mai 1960, il revint aux Ponts-et-Chaussées comme dessinateur topographe non titulaire jusqu’en 1962.

Membre de l’UJRF en Corrèze depuis 1950, Jean-Paul Sérandon adhéra au Parti communiste en 1952. Il était, en 1956 chargé de la mise en place des Jeunesses à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) puis devint secrétaire de l’UJCF du Puy-de-Dôme. Il suivit une école centrale communiste d’un mois et entra au bureau fédéral communiste à l’issue de la XIème Conférence fédérale des 18 et 19 mai 1957. Le Bureau fédéral justifia ainsi son intégration : responsable de l’UJCF, milite à sa cellule activement. Camarade travailleur et capable. A suivi une école fédérale du soir. Apparaît comme renfermant les possibilités de s’affirmer comme un dirigeant. Il était alors métreur. Lors de la XIIème Conférence fédérale, 6 et 7 juin 1959, il était initialement proposé pour être élu au seul Comité fédéral car il partait faire son service militaire. Dès son retour à la vie civile a été désigné par le Comité fédéral comme membre du Bureau fédéral puis du secrétariat. Le Comité fédéral proposa de modifier la composition du secrétariat, composé initialement de quatre membres (Pierre Bot, Georges Albaret, Armand Diou, Pierre Besset, pour leur adjoindre deux nouveaux membres : Jean-Paul Serandon et l’ouvrier Michelin Georges Azam.

Il est renouvelé en avril 1961 dans un secrétariat où les noms d’Albaret et Diou disparaissent. Il devint permanent en 1962, le premier secrétaire étant Pierre Bot. Lui-même occupait la troisième place au secrétariat. Il suivit une école nationale de quatre mois. Il devint premier secrétaire en juin 1965 et l’était toujours en 1969, secondé par Jean Nicolas, Henri Rinaldi et Georges Azam.
Le PCF le présenta plusieurs fois aux élections législatives dans la 2e circonscription du Puy-de-Dôme (circonscription de Valéry Giscard d’Estaing) en 1967, 1968 et 1973 et il conduisit la liste communiste aux élections municipales de Clermont-Ferrand en 1971. Élu conseiller municipal en 1977 sur la liste d’union conduite par Roger Quilliot, il occupa la fonction d’adjoint jusqu’en 1995.

En 1971, Jean-Paul Sérandon avait demandé à être déchargé de ses fonctions de permanent. Dans l’impossibilité de trouver un vrai emploi stable en raison de sa notoriété politique, il s’engagea à 38 ans dans des études de droit à la faculté de Clermont-Ferrand. Entre 1972 et 1976, il obtint une licence, un certificat d’études judiciaires et un certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Il prêta serment en décembre 1976 et travailla en libéral indépendant de 1977 à 1999. Le syndicat des avocats de France (SAF) reçut son adhésion.

Dans le cadre de son mandat municipal, Jean-Paul Sérandon porta le projet de la Maison du Tourisme et l’activité de la Mission des relations internationales de la ville : il fut après son mandat président de l’Office du tourisme.

Membre titulaire de l’Académie des sciences belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, il présida, élu pour deux ans fin 2007, cette vénérable institution créée en 1747.

Il s’était marié le 19 juillet 1962 à Vertaizon (Puy-de-Dôme) avec Marie, Françoise Many, décédée le 29 mars 2015. Son épouse était conservateur en chef des bibliothèques. Le couple eut un fils, Vadim, né en avril 1963 à Chamalières.

Jean Paul Serandon mourut à Clermont-Ferrand le 3 mars 2020. Il fut inhumé dans village natal à Cornil (Corrèze).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176748, notice SÉRANDON Jean-Paul par Claude Pennetier, version mise en ligne le 15 novembre 2015, dernière modification le 22 novembre 2020.

Par Claude Pennetier

Jean-Paul Sérandon
Jean-Paul Sérandon

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. — Archives Fédération PCF du Puy-de-Dôme. — Réponse au questionnaire du Maitron, 21 décembre 2015. — Entretiens avec Jean-Paul Sérandon, 2015-2016. — Journal la montagne, 5 mars 2020. — Avis du Bâtonnier de Clermont Ferrand 5 mars 2020. — Renseignements communiqués par Marc Guillaneuf, ancien bâtonnier de Riom et ancien secrétaire du SAF. — Notes d’Eric Panthou.

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