THIRY René, Lucien

Par Didier Bigorgne

Né le 2 mai 1893 à Cons-la-Grandville (Ardennes), mort le 2 juin 1975 à Sedan (Ardennes) ; instituteur, puis directeur d’école ; militant syndicaliste ; militant socialiste, conseiller général des Ardennes (1945-1949).

René Thiry était le fils d’Henri Thiry, préposé des douanes, et de Marie, Esther Monard, couturière. Après avoir fréquenté l’école communale de Cons-la-Grandville, puis le cours complémentaire de Charleville, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Charleville. Il débuta sa carrière dans le village de Bourg-Fidèle sur le plateau de Rocroi.

Combattant pendant la Première Guerre mondiale, René Thiry fut blessé. Il obtint la croix de guerre 1914-1918 et la médaille militaire. Après sa démobilisation, il épousa Alzire Bousrez, sans profession, le 2 novembre 1916 à Paris (1er arrondissement). De cette union naquit une fille qui mourut le 21 mai 1947 à Vouziers.

En 1918, René Thiry reprit son métier d’instituteur à Levrézy. Il enseigna ensuite à Nouvion-sur-Meuse avant d’être nommé à Vouziers. Il y exerça jusqu’à la retraite, d’abord au cours complémentaire, puis à la direction de l’école primaire Abel Dodeman.

Avec un groupe d’instituteurs de la région encouragés par l’inspecteur primaire de la circonscription qui regrettait l’emprise du maire conservateur de Vouziers sur l’Amicale des instituteurs, René Thiry lança un manifeste syndical des instituteurs en 1924. Trente-deux signatures furent alors recueillies, un bulletin fut imprimé. Ce fut la naissance de la section ardennaise du Syndicat des instituteurs dont Léon Guillemain devint secrétaire général.

A la Libération, René Thiry militait au Parti socialiste SFIO. Il fut son candidat aux élections des 23 et 30 septembre 1945, pour le Conseil général, dans le canton de Vouziers. Arrivé en tête au premier tour avec 848 voix sur 3 969 inscrits et 3 084 votants, il fut élu conseiller général au scrutin de ballottage en rassemblant 1 856 suffrages sur 3 055 votants. Président de la commission des finances du Conseil général des Ardennes, il y proposa et obtint la création d’une caisse départementale d’aide et de solidarité aux vieillards. René Thiry perdit son siège aux élections cantonales des 20 et 29 mars 1949. Avec 740 voix sur 4 187 inscrits et 3 193 votants au premier tour, il se plaça en deuxième position derrière le candidat communiste Georges Denis qui recueillit 882 voix. Il se maintint au deuxième tour, favorisant ainsi l’élection du candidat RPF. Membre de la commission exécutive fédérale du Parti socialiste SFIO des Ardennes de 1946 à 1952, René Thiry fut délégué au 43e congrès national du parti qui se tint à Paris du 12 au 15 mai 1951.

A la retraite depuis 1948, René Thiry quitta Vouziers en 1952 pour prendre, à titre bénévole, la direction d’une maison de séjour et de repos " La Messuguière" à Cabris (Alpes-Maritimes). Veuf, il épousa, en secondes noces, Françoise Coutel, le 12 avril 1966 à Spéracédaz (Alpes-Maritimes).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176863, notice THIRY René, Lucien par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 19 novembre 2015, dernière modification le 19 novembre 2015.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes, 3M7. — Le Réveil Ardennais, 1945 à 1952. — Annuaire des Ardennes, 1919 à 1938. — Presse locale.

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