DERDERIAN Garabed

Par André Balent, Éric Panthou

Né le 3 novembre 1909 à Erzeroum (Empire ottoman / Turquie) ; fusillé sommaire par les Allemands le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) ; marchand forain en Haute-Loire et en Aveyron ; résistant.

Garabed Derderian (prénom transcrit aussi Garabet ou Gabriel), Arménien naturalisé Français, résidait au Puy-en-Velay (Haute-Loire), 3, rue des Tables. C’était le fils de Kallouste Derderian (décédé en 1944) et de son épouse, Loussentah, Victoria Torossian.

Il était marchand forain en Haute-Loire, dans l’Aveyron (et en Lozère ?). Mobilisé en 1939, il fut grièvement blessé lors de la campagne de France et fut amputé d’une partie de son bras droit. Résistant, il fut arrêté début juillet à La Bastide-Puylaurent (Lozère) par des agents du SD. Il étais sans doute des MUR et/ou de l’AS du chef-lieu de la Lozère. Il participa à des opérations spéciales afin d’établir le contact entre la Résistance et les Soviétiques en cantonnement à Mende ; Ces derniers étaient des supplétifs de l’armée allemande. Ils faisaient partie de la Légion arménienne en garnison à Mende et à Millau (Aveyron). Cette unité fut engagée depuis Mende aus côtés de soldats allemands contre le maquis (AS) Bir Hakeim qui fut décimé sur le causse Méjean à La Parade (Lozère) le 28 mai 1944 (Voir aussi Badaroux (Lozère), 29 mai 1944).

Il fut interné du 10 juillet au 17 août 1944. Dans un premier temps, il fut emprisonné avec sa femme à la maison d’arrêt de Mende. Il fut ensuite transféré à Rodez (Aveyron) et fut torturé par la Sipo-SD.

Incarcéré à la caserne Burloup de Rodez (Aveyron) entre les mains de la Sipo-SD, il en fut extrait le 17 août 1944 et exécuté sommairement à la mitrailleuse à la butte de tir de Sainte-Radegonde (Aveyron) avec vingt-neuf autres résistants par un détachement de Luftwaffe venu d’Albi (Tarn). Son acte de décès fut enregistré en mairie de Rodez (Aveyron).

Inhumé d’abord au cimetière de Rodez le 18 août 1944, Il fut inhumé à Villeurbanne (Rhône) à la nécropole nationale de la Doua : carré H, rang 5, tombe 11. Son nom figure sur le monument mémorial de Sainte-Radegonde.

Homologué combattant des FFI, Garabeb Derderian n’obtint qu’en 1959 la carte de déporté-interné de la Résistance. Il y a deux dossiers à son nom (non consultés) au Service historique de la défense, à Vincennes (dossier de résistant, cote GR 16 P 176592) et à Caen (victime de guerre, cote AC 21 P 633242).

Voir : Lieu d’exécution de Sainte-Radegonde (Aveyron) butte de tir

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176987, notice DERDERIAN Garabed par André Balent, Éric Panthou, version mise en ligne le 27 novembre 2015, dernière modification le 29 janvier 2022.

Par André Balent, Éric Panthou

SOURCES : — Arch. dép. Haute-Loire, dossier pour l’attribution de le carte de combattant volontaire de la résistance (CVR) pour Garabed Derderian. — Christian Font, Henri Moizet, Maquis et combats en Aveyron, Chronologie 1936-1945, Rodez & Toulouse, ONAC Aveyron, ANACR Aveyron, CRDP Midi-Pyrénées, 2e édition, 2001, 412 p. [p. 228]. — État civil, acte de décès (Rodez). — Site Mémorial GenWeb, consulté le 21 février 2016. — Site Aveyron Résistance consulté le 26 février 2016.

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