KERVELLA Mathieu, Claude, François

Mathieu Kervella demeurait 1 rue des Écoles à Paris (Ve arr.), avec Marcel Hauville il organisa au début des combats de la Libération un poste de secours de la Croix-Rouge aux blessés au 19 rue Boutebrie à Paris (Ve arr.). Le dimanche 20 août 1944, en compagnie de Marcel Hauville brassard de la Croix-Rouge au bras, il passait à bicyclette au carrefour de la rue de Lyon et de l’avenue Daumesnil (XIIe arr.). Tous les deux furent interpellés par trois soldats allemands, chacun montra sa pièce d’identité.
Un soldat allemand tira sur Mathieu Kervella qui touché à la mâchoire et à l’épaule s’effondra, il mourut de ses blessures. Marcel Hauville fut tué d’une balle dans la tête, les allemands s’emparèrent des vélos et prirent la fuite. Deux femmes Jeanne Pochard et Betty Holve demeurant au 41 et 45 rue de Lyon témoignèrent des circonstances du drame auprès de la Police Judiciaire, elles déclarèrent qu’un cheminot qui passait encouragea le soldat allemand à achever Kervella et qu’une jeune femme s’approcha, retourna le corps et lui fit les poches.
Les noms de Marcel Hauville et Mathieu Kervella figurent avec celui de Georges Bouzonnie sur la plaque commémorative de la Croix-Rouge apposée 36, rue Geoffroy-l’Asnier à Paris (IVe arr.). Sur la façade du 45 rue de Lyon, une plaque rappelle leur souvenir : « Devant cet immeuble Marcel Hauville, 21 ans, externe des hôpitaux médecin du poste F.F.I. du IVe arr. Mathieu Kervella, 26 ans, contrôleur des douanes, secouriste au poste F.F.I. du IVe arr. sont Morts pour la France le 20 août 1944 ».
Le ministère des Anciens combattants et Victimes de Guerre attribua à Marcel Kervella la mention « Mort pour la France », et l’homologua F.F.I.
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