BENVEGNEN Paul, Alfred, César

Fils de Jean-Marc Benvegnen, cocher, et de Pauline Ester Letêtu, Paul Benvegnen fut naturalisé français par un décret le 14 janvier 1892.

À la suite de la condamnation à mort de Jules Durand, une lettre de démission collective de huit conseillers prud’hommes du Havre, envoyée le 29 décembre 1910 au président du Conseil des prud’hommes, fut publiée dans le journal Vérités de l’Union des syndicats du Havre, le 1er janvier 1911, dans laquelle les signataires déclaraient : « Devant l’odieux arrêt de la Cour d’Assises de Seine-Inférieure, condamnant à mort notre camarade Durand ; devant le rôle non moins odieux de la magistrature de notre pays, qui ne cette circonstance s’est soumise aux ordres d’un gouvernement de réaction sociale, nous tenons à dégager notre responsabilité, si modeste soit notre fonction. Par ces motifs nous avons l’honneur de remettre entre vos mains notre démission de conseillers prud’hommes ». Ce courrier, publié en première page du journal Vérités était signé de Bouchereau, Benoit, Dupray, Basdevant, Froville, Routel, Bazille, et Vasse.

Paul Benvegnen ne signa pas cette lettre, mais démissionna lui aussi, en déclarant : « Quoique n’acceptant pas les termes de la lettre dans leur intégralité, je déclare démissionner pour respecter le principe, de solidarité ». Cette mention fut publiée avec son nom, juste au dessous de la lettre et des signataire ci-dessus.