TERRISSE Pierre

Par Gilles Morin

Né le 26 mai 1910 à Saint-Cernin (Cantal), mort le 17 août 1961 à Vitrac (Cantal) ; architecte ; président du Comité départemental de Libération du Cantal ; militant socialiste ; adjoint au maire d’Aurillac 1944-1947 ; secrétaire de la fédération du Cantal du PSA, PSU 1959-1961.

Fils aîné de Charles Terrisse, ingénieur des ponts et chaussées et directeur des travaux municipaux d’Aurillac et de Louise Tible, sans profession, Pierre Terrisse est né le 26 mai 1910 à Saint Cernin. Il fait ses études secondaires au lycée Émile Duclaux, puis suivit des études d’architecture à Paris, à l’institut d’urbanisme. Après avoir été appelé à Montpellier dans un régiment du génie il ouvrit un cabinet d’architecte à Aurillac. En 1935, Pierre Terrisse épousa Marie Labouygue. Ils eurent deux enfants : Charles, né en 1937, et Anne, née en 1942.
Comme son père, Pierre Terrisse milita à la SFIO. Membre des Jeunesses socialistes, pour lesquels il donna des conférences, il participa activement à l’accueil des réfugiés espagnols. Mobilisé au début de la guerre en 1939, dans les Alpes, le jeune architecte fut libéré après la signature de l’armistice. Il fit très tôt partie de la résistance aux côtés d’Henri Tricot (le père de Bernard Tricot, futur secrétaire général de l’Élysée, lors de la présidence du général de Gaulle). Chef cantonal de la résistance, Pierre Terrisse fut membre du Comité départemental de Libération du Cantal et en fut désigné président.
À la Libération, Henri Tricot élu maire d’Aurillac, choisit Pierre Terrisse comme premier adjoint. Nommé à l’automne 1944, il a été élu aux élections municipales d’avril-mai 1945. Réélu conseiller municipal en octobre 1947-1953, il ne fut pas reconduit à cette fonction.
Pierre Terrisse gagna aussi à la Libération le siège de conseiller général d’Aurillac-Nord en 1945-1951. Il était secrétaire du conseil général en 1945-1946 et avant le renouvellement de 1951. Il siégea à la commission départementale en 1946, puis la présida en 1949. En 1951, il obtint 947 suffrages au premier tour et 1164 au second sur 3360 exprimés, le candidat du Parti paysan l’emporta.

Militant laïc, président de la Fédération des œuvres laïques du Cantal, Pierre Terrisse a été candidat aux élections législatives de novembre 1946 sur la liste SFIO, en deuxième position. Secrétaire adjoint de la fédération SFIO, désigné en juin 1953, il rompit avec ce parti et devint secrétaire de la fédération PSA, puis de la fédération PSU. Grand bâtisseur, comme son père puis son fils, Pierre Terrisse dressa notamment les plans de la Maison de l’Education Nationale.
Pierre Terrisse décéda le 17 août 1961, à l’âge de 51 ans dans sa nouvelle maison de Vitrac. Une foule nombreuse l’accompagna lors de son enterrement civil.

Une cité d’Aurillac, située à proximité des archives départementales porte son nom. Un fonds d’archives est consacré à l’action du cabinet d’architecte familial.
Son fils Charles Terrisse, né le 9 septembre 1937, architecte à Aurillac, fut adhérent du PSU en 1961-1966 au moins.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177287, notice TERRISSE Pierre par Gilles Morin, version mise en ligne le 12 décembre 2015, dernière modification le 12 décembre 2015.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3228 ; F/1cII/111/A, F/1cII/285, F/1cII/288 ; F/1cIV/151 ; Fichiers adhérents du PSU. — Archives de l’OURS, dossiers Cantal et Loire. — Tribune socialiste, 7 octobre 1961. — Site Cantalpassion.com, page « la famille Terrisse », consulté le 11 décembre 2015. — État civil.

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