DARRIÈS Yvon, Germain, Abel

Par Jean-Marie Guillon

Né le 25 février 1921 à Lagnes (Vaucluse), exécuté dans la nuit du 1er au 2 août 1944 à Cabrières-d’Avignon (Vaucluse) ; préparateur en pharmacie ; Groupe franc (GF) des Mouvements unis de la Résistance (MUR).

Cabrières d’Avignon, plaque Yvon Darriès
Cabrières d’Avignon, plaque Yvon Darriès

Orphelin de père, Yvon Darriès était le fils d’un premier lit de Thérèse Jarre née Crest, cultivatrice. Préparateur à la Pharmacie moderne de Cavaillon (vaucluse), joueur de rugby au Stade Union Cavaillonnais (SUC), réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il avait rejoint le maquis du Chat à Lagnes, dont il était le benjamin, en mars 1943 et y était resté jusqu’en décembre, puis il était entré comme chef d’équipe au GF Kléber, dirigé par Jean Garcin Bayard, en mars 1944. Il participa à divers sabotages et coups de main. Il participa ainsi à une mission de protection d’une importante réunion des MUR à Marseille, quartier des Trois-Lucs, au début décembre 1943 au cours de laquelle il mit hors de combat un milicien. Il fut arrêté à Cavaillon (Vaucluse) en rendant visite à sa mère, le 19 juillet 1944, par des hommes de la 8e compagnie Brandebourg, renseignés, d’après sa mère, par Max, un de ses anciens camarades de maquis. Il aurait été trouvé avec documents, notamment le plan de l’hôtel Splendid, siège du groupe. C’est là qu’il fut emprisonné et atrocement torturé (ablation des parties génitales, brûlures au fer à souder, etc.) pendant plusieurs jours et finalement exécuté à Cabrières-d’Avignon, dans la ferme Richaud qui appartenait à un résistant et qui fut incendiée.
Ses obsèques eurent lieu en présence d’une foule considérable à Cavaillon, le 28 septembre 1944, en même temps que celles d’Abel Sarnette*, de Raphaël Michel* et d’un inconnu fusillé à Villelaure (Vaucluse)*. Il fut inhumé à Lagnes avec les honneurs, près de son oncle tué pendant la Première Guerre mondiale. Une stèle fut érigée dans ce village après la Libération. Une rue de Cavaillon porte son nom. « Mort pour la France ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177288, notice DARRIÈS Yvon, Germain, Abel par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 12 décembre 2015, dernière modification le 19 janvier 2022.

Par Jean-Marie Guillon

Cabrières d'Avignon, plaque Yvon Darriès
Cabrières d’Avignon, plaque Yvon Darriès
Cabrières d'Avignon, monument à Yvon Darriès
Cabrières d’Avignon, monument à Yvon Darriès

SOURCES : Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945. — Site internet Mémoire des Hommes. — L’Écho du Midi 20 novembre 1944. ⎯ Cavaillon 1944. De l’ombre à la liberté, exposition Arch. municipales, août 2015 (Catalogue_expo_ombre_a_liberte-bd.pdf). ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. — Jean Garcin, Nous étions des terroristes, Avignon, Ed. A. Barthélémy, 1996. — Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015. ⎯ Vaucluse 44, l’année de la liberté retrouvée. Aspects de la Résistance et de la Libération, Avignon, ONAC-Mission du 60e anniversaire des Débarquements et de la Libération de la France-Département du Vaucluse, 2004. — Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse d’histoire, Université d’Aix-Marseille, 2013.— Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015..

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