BOYER José, Jules

Fils de vanniers, José Boyer, interne à l’école primaire supérieure de Nîmes (Gard), entra à l’École normale d’instituteurs de Nîmes en 1929. Instituteur à Vallabrègues, puis à Montfrin, il obtint le poste de Beaucaire où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1968.

Il effectua son service militaire dans un régiment de l’infanterie alpine à Hyères (Var) en 1934-1935 et se maria en août 1935 à Beaucaire avec une commerçante. Membre du Syndicat national des instituteurs, il avait été un des rares grévistes du Gard, le 30 novembre 1938, et avait subi une retenue de huit jours de salaire. Mobilisé comme caporal en août 1935, il fut démobilisé en juillet 1940.

Après la guerre, José Boyer était membre du Syndicat national des instituteurs et militait aussi à la FEN-CGT (de 1948 à 1954). Il fonda et anima l’amicale laïque de Beaucaire jusqu’en 1959.

Il avait adhéré au Parti communiste à Beaucaire en 1942 ou en juillet 1943 (selon les sources) et avait participé à la résistance. Secrétaire de la section communiste, il était membre du comité de la fédération communiste du Gard de 1957 à 1963.

Conseiller municipal de Beaucaire de 1945 à 1959, José Boyer s’opposa au maire socialiste avec le groupe communiste (1947-1953), puis soutint le maire radical-socialiste (1953-1959). Il fut élu maire de la ville en 1959, allié avec les socialistes pendant son premier mandat, puis avec des socialistes dissidents (1965-1971). Reconduit en 1971, en 1977, il conduisait une liste de gauche sans socialistes, élue au premier tour alors que les socialistes avaient présenté leur propre liste. En 1983, s’estimant trop âgé, il ne se représenta pas et la liste conduite par le communiste Bernard Deschamps fut battue. Boyer devint alors maire honoraire en novembre 1983. Élu conseiller municipal d’opposition en 1989, il siégea un mandat.

En 1988, Boyer écrivit un ouvrage sur Beaucaire, réponse à des campagnes de dénigrement de son action. Il y rappelait la chronologie de son œuvre municipale (adduction d’eau, assainissement, éclairage public, construction de trois collèges et de quatre écoles, logements sociaux, gymnase, piscine notamment).

Candidat au conseil général en 1958, en 1964, en 1970 (battu au deuxième tour avec 4 559 voix), José Boyer fut élu conseiller général en mars 1976, passant de 3 551 à 5 096 voix. Membre des commissions des finances et des routes, il ne se représenta pas en 1982. Il avait été candidat aux élections sénatoriales de 1955 et suppléant du candidat communiste aux élections législatives dans la deuxième circonscription en 1958, 1962 et 1963 (élection partielle).