ARAKÉLIAN Hagop (Jacob)

Par Astrig Atamian

Né le 23 novembre 1905 à Bardizag (vilayet d’Ismit, Empire ottoman) ; militant communiste arménien.

Laissé orphelin par la Première Guerre mondiale, Hagop Arakélian entra en 1918 au Guentronagan, l’école centrale arménienne de Constantinople. Il passa ensuite par la Grèce avant d’arriver en France en 1923. Elève au Lycée Marceau à Chartres grâce à un financement privé, il interrompit ensuite sa scolarité pour étudier la musique.
Il commença à travailler en 1924 et rentra comme archiviste chez Alsthom à Saint-Ouen. Il y fit la connaissance de Legrand, alors Secrétaire de la sous-section arménienne, qui l’amèna au parti. Arakélian Hagop prit sa carte fin 1930, lors d’une réunion du groupe de langue élargie aux sympathisants. À l’origine d’une cellule chez Alsthom, il en fut le trésorier. Il adhéra également à la CGTU.
En septembre 1931, il fut congédié d’Alsthom. Il devint alors membre de la cellule de rue d’Asnières n°781, 8e rayon. Ne retrouvant pas de travail, il devint typographe à Mer Oughine. Suite à la descente de police qui eu lieu à l’imprimerie début 1932, lui et les camarades qui s’y trouvaient furent frappés d’une mesure d’expulsion.
Il trouva refuge à Port-Marly chez Jean Jamgotchian, un sympathisant, qui lui apprit la coiffure. Il devint membre de la cellule de rue de Rueil.
Afin qu’il puisse rester en France, Tahmazian et Tigran Zaven firent jouer leurs relations et remontèrent jusqu’à Chautemps, le Ministre de l’Intérieur. Le parti lui tint rigueur de ce procédé qui constituait une "pratique à condamner".
Arakélian Hagop qui obtint un 2è permis de séjour, retourna à la cellule de rue d’Asnières. Il était également membre de la cellule financière du HOK et membre de la commission de propagande. Musicien, il dirigea la chorale Alakiaz.
Suite à l’évaluation de son autobiographie en 1933, il fut considéré par la Commission des cadres comme « sincère, très faible politiquement, dévoué, honnête, pas énergique, influençable ».
Il fut exclu du PCF le 20 mars 1935 pour « être resté en relation avec des exclus du parti, pour activité oppositionnelle dans l’immigration arménienne et de caractère fractionnelle, pour manque de sincérité devant la commission, pour être lié à une jeune fille inculpée dans une affaire particulière et surtout pour avoir évité une expulsion en intervenant auprès de Chautemps ». De plus, signale-t-on, il habitait avec sa sœur qui travaille à l’office dachnak.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177483, notice ARAKÉLIAN Hagop (Jacob) par Astrig Atamian, version mise en ligne le 26 septembre 2016, dernière modification le 9 juillet 2020.

Par Astrig Atamian

SOURCE : RGASPI 495 270 1112.

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