SORIGNON Henri, Joseph

Fils d’Eugène Joseph Sorignon, âgé de vingt-six ans, journalier domicilié à Artaise, et de son épouse Germaine Octavie Clarin, âgée de trente ans, sans profession, Henri Sorignon se maria à Wasigny (canton de Signy-l’Abbaye, Ardennes) le 27 avril 1924, avec Mariette Maria Posé. En 1944, il était brigadier des douanes à Hirson (Aisne).

Un monument a été érigé à Entre-Deux-Bois, lieu où il aurait été exécuté dans la nuit du 3 au 4 juin 1944, à proximité de la ferme Parizot. après un parachutage d’armes au lieu-dit L’Arbalète (commune de La Bouteille, Aisne). Il n’en est rien : l’état civil indique très clairement qu’Henri Sorignon mourut à Hirson, le 2 septembre 1944 (transcription faite très tardivement sur l’acte de naissance, le 7 novembre 1957).

Adjudant FFI, Henri Sorignon fut cité à l’ordre de la brigade (n° 52 du 8 octobre 1945) en ces termes : « Entré dans la résistance en novembre 1942, spécialiste des parachutages d’armes et du transport de ces armes. Le 3 juin 1944, 3 tonnes 1/2 d’armes furent parachutées dans le triangle Effry, Luzoir, Entre-deux-Bois. Vers 23 heures sous les ordres de Sorignon, le camion transportant les armes tomba dans une patrouille ennemie à Entre-deux-Bois. Voulant sauver le chargement et le secret du parachutage, il n’hésita pas à engager le combat. Cinq Allemands furent mis hors de combat. A pris le maquis et, le 1er septembre 1944 il trouve une mort glorieuse à la tête de son groupe sur la route de Neuve-Maison, au lieu dit « La Picardie » [probablement la cité de Picardie, route de Neuve-Maison] au cours d’un engagement avec une section ennemie ».

La médaille de la Résistance (décret du 31 mars 1947, JO du 10 juillet 1947) lui fut remise, à titre posthume. Son nom est inscrit au registre d’or du corps des douanes. Henri Sorignon fut homologué FFC et FFI (GR 16 P 553113).
Son nom figure également sur une plaque commémorative 1939-1945, en hommage aux agents des Douanes, à Charleville-Mézières (Ardennes), sur le monument aux morts d’Hirson.