Par Jean-Pierre Ravery
Née le 4 décembre 1912 et morte le 9 juin 2010 à Halluin (Nord) ; ouvrière du textile ; militante communiste, conseillère municipale (1953-1957).
Venus de Belgique, les parents de Madeleine Vehreu, Dominique Verheu, cimentier, et Marie Vanurlsenaers, ménagère, s’étaient installés en France dans la ville frontalière d’Halluin où l’industrie textile recrutait. La famille compta douze enfants mais huit décédèrent en bas-âge du fait de conditions d’existence misérables. Comme la plupart des jeunes de sa génération et de son milieu, Madeleine quitta l’école à treize ans et débuta une carrière ouvrière dans le textile. Le maire socialiste élu en 1919, Gustave Desmettre, ayant rallié la majorité communiste après le congrès de Tours, la commune gagna bientôt le surnom d’ « Halluin la rouge ». Dés 1926, Madeleine Verheu rencontra les animateurs des Jeunesses communistes Fernand Grenier puis Marcel Mittenaere (Marcel Pierre Charles Mittenaere né à Halluin le 9 janvier 1912) qui allait devenir son mari le 17 février 1934. Elle prit une part active à la préparation et au déclenchement de la grève qui paralysa toutes les usines d’Halluin du 12 septembre 1928 au 11 avril 1929. Ayant adhéré à la CGTU, elle s’investit avec ardeur dans les combats du Front populaire. Elle devint membre du PCF dans la clandestinité et participa à la Résistance, notamment en diffusant des tracts.
À la Libération, elle fut l’une des fondatrices de Liberté Hebdo. De 1953 à 1957, elle siégea au conseil municipal d’Halluin dans la majorité du maire communiste Robert Casier. Elle fut par la suite présidente d’honneur de l’Union des Femmes Françaises (UFF).
Par Jean-Pierre Ravery
SOURCES : La Voix du Nord du 13-06-2010 et du 23-12-2015. — Michel Hastings, Halluin la Rouge, 1919 – 1939, aspects d’un communisme identitaire, Presses Universitaires de Lille, 1991. — http://brandodean.over-blog.org — État civil.