MARQUIS Alexandre, Jean, Baptiste

Par Fabrice Bourrée, Dominique Tantin

Né le 8 juin 1914 à Lourdes (Hautes-Pyrénées), fusillé le 23 février 1944 à la centrale d’Eysses, commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) ; chaudronnier ; militant communiste ; résistant des FTP et du bataillon d’Eysses.

Alexandre Marqui,
Alexandre Marqui,
sd. © Dépôt MRN, fonds Amicale d’Eysses Droits réservés

Fils de Camille Alfred Marqui, cocher de la ville de Lourdes, et de Marie-Madeleine Forcade, il naquit dans le quartier du Monge où son père construisit plus tard la maison familiale. Alexandre Marqui était l’ainé de cinq frères – Pierre, Gérard, Jean, et les jumeaux Camille et Julien – et d’une sœur, Euphrasie. Le grand-père, d’origine florentine, avait combattu sous les ordres de Garibaldi. Le père fut gazé pendant la Grande Guerre. À son retour, il adhéra au Parti communiste français (PCF).
Alexandre Marqui, après son certificat d’études primaires, suivit une formation de chaudronnier et travailla dans diverses entreprises. Rugbyman, il côtoya Jean Prat au FC Lourdes. Il effectua son service militaire dans le 49e régiment d’infanterie de Bayonne. Il adhéra à son tour au PCF et fut l’un des organisateurs du Front populaire à Lourdes. A la fin de la guerre d’Espagne, dans la maison familiale, une pièce servit à héberger des républicains espagnols.
Dès le début de la guerre, Alexandre Marqui s’engagea sur la ligne Maginot. Démobilisé, de retour à Lourdes, il commença par distribuer des tracts antivichyssois et antihitlériens avec ses camarades de travail. Réfractaire au STO, il rejoignit, en janvier 1943, le groupe FTP de Lourdes puis le maquis de Lesponne près de Bagnères-de-Bigorre. Devenu chef de groupe, il participa à de nombreuses actions. C’est après l’attaque du siège de la Milice de Lourdes qu’il fut arrêté le 11 avril 1943 par des policiers français.
Incarcéré à Tarbes, il garda le silence sous les coups. Il fut condamné à 10 ans de travaux forcés par le tribunal spécial de Pau, le 24 juillet 1943. Transféré à Eysses le 15 octobre 1943, il participa activement aux combats du 19 février 1944 au sein du groupe de Guiral, placé sous le commandement de Pelouze. Sérieusement blessé, il fut condamné à mort par une cour martiale du régime de Vichy et fusillé le 23 février 1944 avec onze de ses camarades par un peloton de GMR et de gendarmes. Après la Libération, son corps fut ramené au cimetière de Lourdes dont une rue porte son nom.

Voir Site d’exécution : la centrale d’Eysses (commune de Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne), le 23 février 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177692, notice MARQUIS Alexandre, Jean, Baptiste par Fabrice Bourrée, Dominique Tantin, version mise en ligne le 5 janvier 2016, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Fabrice Bourrée, Dominique Tantin

Alexandre Marqui,
Alexandre Marqui,
sd. © Dépôt MRN, fonds Amicale d’Eysses Droits réservés

SOURCES : Corinne Jaladieu, Michel Lautissier, Centrale d’Eysses, Douze fusillés pour la République, Association pour la mémoire d’Eysses, 2004, p. 116-123. — Notice in Musée de la Résistance en ligne

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable