TRINQUET Jean, Lucien, Paul pseudonyme dans la Résistance : Marco]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 5 juin 1922 à Marseille (Bouches-du-Rhône), abattu le 27 juillet 1944 à Pontevès (Var) ; communiste ; maquisard au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils d’un ouvrier électricien des chantiers navals de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), Jean Trinquet appartenait à une fratrie de dix enfants.
Comme son père et son frère Noé TRINQUET Noé, Jean, Clément, il milita dans les organisations communistes.
Membre de la Jeunesse communiste, évadé du Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit la 1e Compagnie FTP de Provence dans les Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), le 5 mars 1944. Il fut détaché dans le Var en avril avec le camp Battaglia qui stationna, dans le centre du département, à Villecroze, puis dans le massif du Bessillon. C’est là que Jean Trinquet en prit le commandement militaire au début juillet.

Les nombreuses actions de ce détachement, notamment autour du 14 juillet, le firent repérer et conduisirent le commandement de la 242e division d’infanterie allemande dont le QG était à Brignoles (Var) à vouloir éliminer cette menace. Les maquisards qui stationnaient sur la commune de Correns furent attaqués le 27 juillet 1944. Les militaires allemands étaient appuyés par des auxiliaires français et espagnols assimilés aux éléments de la division Brandebourg. Jean Trinquet fut abattu dans le bois comme six autres de ses camarades avec lesquels il tentait d’échapper à l’encerclement.

Une stèle sur les lieux de l’attaque, un monument au bord de la RN 560, à La Genevrière (Pontevès) et un cénotaphe au cimetière de Cotignac (avec une erreur sur son âge) furent inaugurés à leur mémoire le 27 juillet 1945. Le corps de Jean Trinquet fut transporté à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) où résidait l’une de ses soeurs. Il fut inhumé au cimetière avec les autres morts de la Résistance de la ville au pied du monument érigé en leur honneur. Son nom a été donné à une rue du centre de Marseille – 2e arrondissement - le 23 juillet 1946. Il fut homologué comme lieutenant à titre posthume.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177713, notice TRINQUET Jean, Lucien, Paul pseudonyme dans la Résistance : Marco] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 6 janvier 2016, dernière modification le 2 mars 2022.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Archives ANACR Var ; témoignages ; presse locale La Provence Libre n°27 30 juillet 1945. — Gabriel-Henri Blanc, Un village en Provence : Cotignac, chez l’auteur, 1980. —Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Marseille, Éditions Jeanne Laffitte, rééd. 2001. — Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1989. — renseignements Paule Trinquet Grech.

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