OLLIVIER Marius, Joseph

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

Né le 12 juillet 1923 à Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes), abattu à Seillans (Var) le 16 août 1944 ; ouvrier agricole ; membre de la Jeunesse communiste et des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Stèle du Pont-de-L’Estoc
Stèle du Pont-de-L’Estoc
Stèle érigée à la mémoire de Jean casson, Henri Chevallier et Marius Ollivier tués le 16 août 1944

Marius Ollivier était le fils de Marcel Henri Ollivier, cordonnier-cultivateur, qui avait fondé la cellule communiste du village de Claviers (Var) en 1934, qui s’était marié avec Olympe Gamel en décembre1921 à Claviers. Fondateur de la cellule communiste du village en 1934, il devint conseiller municipal sur une liste composée d’une majorité de socialistes SFIO, le 5 mai 1935, avec 81 voix sur 165 inscrits.
Marius Ollivier, journalier agricole, célibataire, fut désigné comme le responsable des jeunes communistes du secteur le 18 décembre 1943. Il organisa les groupes de Seillans, Fayence et Bargemon (Var). Versé aux FTP, il rejoignit le camp Valcelli (au Malay, commune de Brovès, Var) le 6 mai 1944 et participa aux actions de la Résistance dans le secteur.
Le jour du débarquement sur la côte varoise, le 15 août 1944, le détachement auquel il appartenait tendit deux embuscades sur la route nationale Draguignan (Var)/Grasse (Alpes-Maritimes), aux Teillades et au croisement de Seillans. Le lendemain, il fit partie du groupe envoyé à 15 heures pour miner le pont de l’Estoc (ou de l’Estau) sur cette même route. Le groupe fut pris à partie par les Allemands vers 18 heures. Trois de ses membres – Jean Cabasson, Henri Chevallier (voir ces noms) et lui-, furent pris et abattus. Marius Ollivier, mortellement blessé, parvint à se trainer sur plusieurs centaines de mètres, en direction de l’habitation la plus proche, la maisonnette de la garde-barrière. Porté au poste de secours de Bargemon (avenue Pasteur), il mourut "par suite de ses blessures", selon la transcription sur le registre des décès de Claviers. Le décès fut déclaré le 19 août 1944 à la mairie de Bargemon par André Aloïsi, chef des Forces françaises de l’Intérieur, la mention "Mort pour la France" figurant sur le registre. Son chef de maquis, François Manzone, qualifia sa mort d’« héroïque » dans la proposition de citation qu’il fit aussitôt.
Homologué comme caporal chef le 23 mai 1947, il fut décoré de la Croix de guerre à titre posthume et reçut la mention de « Mort pour la France ». Son nom fut donné à l’une des places du village de Claviers. Une stèle à la mémoire des trois résistants abattus au pont de l’Estoc fut érigée sur les lieux en 1945 à l’initiative de l’association des FTP de Claviers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177764, notice OLLIVIER Marius, Joseph par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 6 janvier 2016, dernière modification le 9 mars 2021.

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

Stèle du Pont-de-L'Estoc
Stèle du Pont-de-L’Estoc
Stèle érigée à la mémoire de Jean casson, Henri Chevallier et Marius Ollivier tués le 16 août 1944

SOURCES : Arch. dép. Var , 2 M 7 35 2, 1970 W 107 (dossier ONAC), 45 J fonds German (archives Amigas et CDL), 93 J (fonds ANACR, dossier 1882). ⎯ site internet Mémoire des hommes SHD Caen 21 P 107739. ⎯ presse locale (Le Petit Varois-La Marseillaise 18 août 1956).⎯ Mairie de Claviers. < Sources orales. - Témoignages dactylographiés François Manzone.

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