Gap (Hautes-Alpes), 19 juin 1944 et 10 juillet 1944

Plusieurs résistants ont été arrêtés en mai et surtout en juin par l’antenne du SIPO-SD de Gap et emprisonnés à la caserne Desmichels. C’est là que dans l’après-midi du 19 juin, les policiers allemands vinrent extraire cinq d’entre eux pour les fusillés à la sortie de la ville. Ils les menèrent d’abord à La Tourronde, mais la présence de deux femmes au moment où les résistants allaient être fusillés les conduisit à déplacer le lieu de l’exécution plus bas, au bord de la Luye. Ils laissèrent les corps enjoignant aux autorités de les faire enterrer sur place, ce qu’elles n’acceptèrent pas. Les corps furent ramenés et inhumés à Gap. Après la Libération, une pancarte fut provisoirement clouée à un poteau avec les noms des morts précédés de : « Ici, cinq citoyens français ont été lâchement assassinés le 19 juin 1944 par les soudards nazis ». Elle fut remplacée quelques mois après par une stèle portant « Ici ont été fusillés par la Gestapo » et les noms des victimes.

Le 10 juillet, ce fut deux autres résistants emprisonnés à la caserne Desmichels que les policiers de la Gestapo choisirent d’exécuter non loin, toujours au bord de la Luye. Une stèle, érigée en 1945, au bord de la route rappelle leur mémoire. Le même jour, deux autres résistants prisonniers, Marcel Léautier, maquisard AS, et Daniel Pavier, résistant de Lus-la-Croix-Haute, furent abattus entre Gap et Rambaud, à La Palud. Ils furent inhumés le lendemain à Rambaud.

Exécutés du 19 juin 1944 :
BALMENS Louis
HUMETZ Paul-
MOURENAS René
POUTRAIN Pierre

Exécutés du 10 juillet 1944
LÉAUTIER Marcel, Rambaud
PAVIER Daniel, Lus-la-Croix-Haute
RADIUS Paul-Marie, né le 8 avril 1920 à Paris (Seine), officier d’active.
ROMAN Jean, né le 15 décembre 1923 à Veynes (Hautes-Alpes), étudiant, Veynes