CHARPENTIER Paulin

Domicilié au 19 rue des Juifs à Charleville, Paulin Charpentier exerçait le métier d’ouvrier en bâtiment à Mézières. Il était membre de la chambre syndicale des ouvriers en bâtiment de Charleville-Mézières qui adhéra le 1er octobre 1887 à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes affiliée à la FTSF. Il militait au cercle d’études sociales L’Etincelle de Charleville dont il fut élu membre du comité de vigilance le 19 janvier 1889. Il était aussi libre penseur.

Paulin Charpentier occupa des responsabilités politiques importantes. Il fut secrétaire fédéral et trésorier gérant du journal L’Emancipation du 3 novembre 1888 au 26 mai 1889. A ce titre, il anima à Vivier-au-Court la grande fête du 18 mars qui rassembla des milliers de personnes. Il abandonna toutes ces fonctions le 26 mai 1889 pour reprendre son activité professionnelle. Il expliqua dans une lettre au comité fédéral les raisons de sa démission : << Ayant repris mon travail et voulant donner un démenti aux gens qui disent que sans le journal, je crèverais de faim, j’ai donc voulu prouver à ces crétins que j’ai encore des bras pour travailler...Croyez bien que cela ne me fera déserter nullement la cause commune et que je serai toujours un fidèle du socialisme >>. Il continua de militer au cercle L’Etincelle ; il fut élu membre de la commission le 19 août 1891.

Paulin Charpentier participa au Xème congrès national du POSR qui se tint du 21 au 29 juin 1891 à Paris. Il représenta plusieurs groupes ardennais : le cercle d’études sociales L’Eclaireur de Vivier-au-Court, les syndicats des tissus de Daigny, Floing et Illy et celui des métallurgistes de Givonne.