MATAS Roger

Par André Balent

Né à le 9 juillet 1928 à Bompas (Pyrénées-Orientales), fusillé sommaire par les Allemands le 20 août 1944 à Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales) victime civile ; manœuvre à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

Roger Matas était le fils de Raphaël Matas décédé en 1944 et de Ramone Espel, sans profession. Il était domicilié à Perpignan, 1 impasse du Coq. Il avait deux frères de dix-huit et onze ans.
Le 20 août, peu avant minuit, il s’apprêtait de traverser l’Agly, se dirigeant vers Torreilles par la route départementale n° 11 en compagnie d’un groupe de jeunes parmi lesquels François Péroneille. Tous deux revenaient d’assister à une séance de cinéma. À proximité du pont sur ce fleuve, sur le territoire de la commune de Saint-Laurent-de-la-Salanque, les deux adolescents furent arrêtés par des soldats allemands, des motards en tête d’une colonne, qui, venant en sens inverse, évacuait les Pyrénées-Orientales, et en suivant au plus près le littoral tentait de rejoindre la route nationale n°9 à Salses, dernière localité de ce département avant l’Aude. Les deux garçons s’enfuirent à la vue des motards ce qui explique qu’ils furent considérés comme suspects. Après avoir exécuté Péroneille, des Allemands fusillèrent ensuite Matas. Une version des faits explique que tous deux furent blessés avant d’être achevés alors qu’ils n’étaient pas armés. Les Allemands stationnèrent sur le lieu de l’exécution jusqu’au matin lorsqu’ils reprirent leur route.
Matas fut déclaré « mort pour la France » (ordonnance n° 45 2717 du 2 février 1945 transcrite en mention marginale le 24 septembre 1957 sur l’acte de décès de l’état civil de Saint-Laurent-de-la-Salanque). Un monument fut édifié sur les lieux de leur assassinat.

Voir : Lieu d’exécution de Saint-Laurent-de-là-Salanque (Pyrénées-Orientales)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177824, notice MATAS Roger par André Balent, version mise en ligne le 9 janvier 2016, dernière modification le 18 février 2016.

Par André Balent

SOURCES : Arch. com. Saint-Laurent-de-la-Salanque, état civil acte de décès de Roger Matas et mention marginale. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la résistance catalane, II b, De la résistance à la Libération, Prades, Terra nostra, 1998, p. 922. — Raoul Vignettes, Les rues qui nous interpellent, Saint-Estève, Imprimerie de la gare, 1999, 45 p. [p. 44].

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