Né en 1864 à Basse-Terre (Guadeloupe), mort en 1955 ; avocat ; anticolonialiste en Algérie.
Enfant non reconnu, Maurice L’Admiral bénéficia de l’aisance de son père créole, marchand et de sa mère, un Noire qui posséda dans le passé des esclaves.
Avocat, il vécut soixante-dix ans en Algérie. Membre du conseil de l’ordre, titulaire de la Légion d’honneur, il fut en 1908 élu européen sur une liste musulmane. Il s’affirma indigénophile.En 1901,il défendit les Beni dergoun qu’un projet colonial envisageait de les priver de 200 hectares de terres cultivables. En 1902, lors de l’insurrection de Margueritte dûe aux expropriations successives et cessions aux colons européens (avril 1901, premier soulèvement du XXe siècle), il plaida pour 106 inculpés.
Candidat aux élections municipales de novembre 1919 au titre indigène, à Alger, avec Victor Barricand, il échoua.
Partisan du Front populaire, il défendit le projet Blum-Violette.
SOURCE : Chritian Phéline, Un guadeloupéen à Alger, Me Maurice L’Admiral, 1964-1955, Éditions Riveneuve,