CHANCELLÉ Moïse, René

Par Gilbert Beaubatie

Né le 11 avril 1907 à Geay (Charente-Maritime), mort en action le 29 juillet 1944 au lieu-dit Le Perrier, commune de Beynat (Corrèze) ; gendarme ; adjudant-chef d’une compagnie de l’Armée secrète (AS).

Moïse René Chancellé
Moïse René Chancellé
Crédit : Nos racines, la clé des champs, Pdf en ligne (cf. sources).

Fils de Marcel et de Antoinette Bénard, René Chancellé avait épousé Germaine, Albertine Moine. Il entra dans la gendarmerie.
Il avait 32 ans lorsqu’il partit au front dans la prévôté du 12e Corps d’Armée. Mais le 12 juin 1940, au col d’Aujac, dans le massif des Vosges, il fut fait prisonnier. Après avoir été libéré le 23 septembre, il intégra la brigade de Périgueux, avant d’être désigné comme instructeur à l’École de gendarmerie de Brive au mois de juillet 1943, où, avec trois collègues (Jugeat, Delveyre et Laspoussac), il constitua un groupe de résistance.
A la suite du débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes de Normandie, il rejoignit une compagnie de l’Armée secrète (« As de Pique ») avec le grade d’adjudant-chef. À la tête de ses hommes, il a plus d’une fois payé de sa personne, en particulier pour tenter de repousser les détachements de la division Das Reich.
Mais le 29 juillet 1944, au Perrier de Beynat, à 16 heures environ, il tomba, accompagné de quatre hommes, « en plein dans une embuscade », tendue par une compagnie motorisée du 95e régiment de sécurité allemand, en train de patrouiller dans le secteur.
Deux fusils-mitrailleurs se mirent « à cracher un déluge de balles. »Il eut juste le réflexe de hurler : « A plat, les gars ! », avant de rendre l’âme.
Le soir même, son corps fut recueilli et déposé sous le préau des écoles ; inhumé le lendemain, provisoirement au cimetière de Beynat, en attendant qu’il puisse être remis à sa famille. Il repose désormais dans sa commune natale.
Il laissait une veuve et un fils de 13 ans.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI.
Le 27 juillet 1947, un monument de granit, haut de 3 m 40, large de 1 m 20, surmonté d’une Croix de Lorraine, a été inauguré au lieu-dit Le Perrier, RN 121.
Avec l’inscription suivante :
Souvenez-vous
ICI
Le 29 juillet 1944
Sont tombés
Pour sauvegarder
Notre Honneur
Et notre Liberté
René Bouvy, 19 ans
René Chancellé, 37 ans
Georges Charageat, 19 ans,
Bernard Haller, 21 ans
Pierre Laumond, 20 ans
Victimes
De la
Barbarie allemande.

Voir Beynat (Corrèze), 29 juillet 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177952, notice CHANCELLÉ Moïse, René par Gilbert Beaubatie, version mise en ligne le 16 janvier 2016, dernière modification le 9 août 2021.

Par Gilbert Beaubatie

Moïse René Chancellé
Moïse René Chancellé
Crédit : Nos racines, la clé des champs, Pdf en ligne (cf. sources).

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AC 21 P 41664 et Vincennes GR 16 P 118759 (nc). — France, (journal des MUR). — La Vie Corrézienne, 22 juillet 1994 et 20 janvier 1995. — La Montagne, 28 juillet 1994. — "A. Denis : le « survivant du Perrier » est mort", La Montagne, édition Brive, 5 janvier 2016 .— Étienne Madrange, Dans les bois corréziens en 1994 avec la 21e compagnie AS du corps franc de Tulle, Tulle, Maugein, 1980. — Nos racines, la clé des champs, 29 juillet 1944, le drame du Périer de Beynat. — Notice modifiée par Dominique Tantin le 9 août 2021.

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