ZINGONI Adone écrit aussi ZINGORNI

Par Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

Né le 29 octobre 1922 à Vinci (Florence, Italie) ; coiffeur ; exécuté par les troupes allemandes ou la Milice dans la nuit du 14 au 15 février 1944 à Saint-Étienne (Loire) ; résistant FTP-MOI

Fils de François Zingoni et d’Ida Giovani, Adone Zingoni, de nationalité italienne, était marié à Victorine Nouzet, le couple était domicilié à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Résistant FTP-MOI, Adone Zingoni alias Armand a commencé à militer à Saint-Rémy avec le groupe dont Olivier Menicucci était le responsable. Affecté dans la Loire, il habitait 31 rue César Bertholon à Saint-Étienne. Il a été arrêté par la police allemande et des miliciens le 6 janvier 1944 à Saint-Étienne et torturé (dossier AVCC). Selon le rapport du sous-directeur de la maison d’arrêt de la ville ,rédigé le 26 janvier 1945, il a été écroué le 12 janvier 1944 sous l’inculpation de tentative de meurtre, détention d’armes et menées terroristes, puis par ordre du Procureur de la République à Saint-Etienne, remis le 7 février suivant aux inspecteurs de la police judiciaire de Saint-Étienne. Le 16 février 1944, le procureur informa les autorités que six patriotes avaient été passés par les armes dans la nuit du 14 au 15 février sous prétexte qu’ils avaient tenté de concert de prendre la fuite : Zingoni, : Michel Lauricella ,Georges Raux ,Wazil Kowal et Alexandre Ochshorn furent abattus boulevard Jules- Janin à Saint-Étienne.

Les auteurs de l’exécution sont difficiles à connaître. Selon la plaque apposée 57 boulevard Jules-Janin, ils furent victimes des "nazis et de leurs complices". Le sous- directeur de la prison écrit qu’ils "ont été passés par les armes par les Allemands" (janvier 1945) et le commissaire de police du 5e arrondissement de Saint-Etienne qu’ils "ont été conduits dans une voiture allemande sur le boulevard Jules-Janin où ils ont été abattus" et que ce sont "les Allemands qui ont été les chercher dans cet établissement" (juin 1945).
Adone Zingoni a été inhumé au cimetière de la Côte chaude.
Il a été reconnu -Mort pour la France- le 8 janvier 1946. Il a été décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 22 avril 1966. Son acte de décès a été transcrit à la mairie de Saint-Rémy-de-Provence, commune où était domiciliée son épouse. Son nom est gravé sur le monument commémoratif de la Résistance et une rue porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article177988, notice ZINGONI Adone écrit aussi ZINGORNI par Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier, version mise en ligne le 17 janvier 2016, dernière modification le 6 juin 2021.

Par Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

SOURCES : AVCC Caen, 21 P 409 506 et 21 P 659 636, SHD Vincennes GR 16 P 607 578 (nc). — Regards sur la Loire, n° 415, 15 février 1984. — Centre d’études et de documentation sur l’histoire la culture et la mémoire du mouvement ouvrier dans la Loire, Petit annuaire des militants modestes du mouvement ouvrier ligérien, Saint-Étienne, 2015, p. 155. — ANACR Loire, Mémorial de la Résistance, Loire, 1992. — Casimir-Pierre Mathieu, La résistance à l’oppression. La Première et la deuxième guerre mondiale. La Résistance, Cavaillon, imprimerie Mistral, 1978, p.306. — notes Jean-Marie Guillon.

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