BRAUD Alphonse, Jules, Auguste

Par Guy Haudebourg

Né le 24 mars 1908 à Mareuil-sur-Lay (Vendée), mort en déportation le 1er août 1942 à Auschwitz (Pologne) ou le 31 janvier 1945 à Schömberg ; instituteur ; militant communiste.

Nantes, École Alphonse Braud, rue Gutenberg

Fils d’un peintre tué à la guerre et d’une ménagère, pupille de la Nation (20 septembre 1918), Alphonse Braud devint instituteur à sa sortie de l’École normale de Nantes en 1927, fut exempté du service militaire, et exerça successivement à Pont-Saint-Martin, Saint-Sébastien-sur-Loire et Nantes. Il adhéra au Parti communiste en septembre 1935 à la suite de relations amicales avec des dirigeants locaux et fut influencé par Jean Bruhat et Jean Josnin. Il était membre de la cellule Barbusse, section de Chantenay-sur-Loire (aujourd’hui annexé à Nantes), région de l’Atlantique. Il fut chargé par la région d’un poste de direction dans les comités antifascistes de la région nantaise. Il milita ainsi au mouvement antifasciste « Paix et Liberté » dans les années qui précédèrent la guerre.

Longtemps hostile au « groupe des jeunes » animé par Jean Josnin qui réunissait les jeunes instituteurs communisants au début des années 1930, il y adhéra vers 1932 tout en restant membre du Syndicat national des instituteurs (SNI) adhérent à la Confédération générale du travail ce qui, dans une période où les relations entre PCF et CGT étaient au plus bas, l’amena plusieurs fois à la limite de l’exclusion du SNI. Il siégea au conseil syndical et fut membre de diverses commissions.

Il joua un rôle actif au niveau de la propagande à Chantenay-sur-Loire avec André Lermite et Marguerite Lermite pendant la « drôle de guerre ».

Arrêté le 22 juin 1941 par la Geheim FeldPolizei dans son école rue Gutenberg, il fut interné à Compiègne (Oise) jusqu’en juillet 1942 date à laquelle il fut dirigé sur Auschwitz (Pologne). Il y mourut quelques semaines plus tard du typhus.La date du 15 novembre 1942 est indiquée dans le mémorial des victimes de Loire-Inférieure, et celle du 31 janvier 1945 à Schömberg, après une arrivée le 26 août au camp de Dachau sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la déportation (matricule 23817).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17807, notice BRAUD Alphonse, Jules, Auguste par Guy Haudebourg, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 24 mars 2020.

Par Guy Haudebourg

Nantes, École Alphonse Braud, rue Gutenberg

SOURCES : RGASPI, 495 270 3309, biographie du 18 janvier 1938, classée A mais avec la mention « biographie insuffisante, car les réponses étaient trop brèves (avec photo qui le présente en costume cravate, avec des lunettes, un visage maigre, un air à la fois sévère et fragile). — Clarté, 1946. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 270W491. — Claudine Cardon-Hamet, Les 45 000 otages pour AuschwitZ, Éditions Graphein et Fondation pour la mémoire de la déportation. — Note de Jean-Pierre Besse. René Lemarquis, Claude Pennetier. — État civil de Mareuil-sur-Lay.

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