BEAUNE Rémy, Jean, Marie

Rémy Beaune était le fils de François, mineur et de Jeanne Madeleine Daffix. Il fut adopté par la Nation suivant jugement du tribunal civil de Riom le 7 novembre 1930. Il se maria le 4 juin 1934 à Saint-Eloy-les-Mines, avec Judith Raymonde Müller, dont il eut quatre enfants. Le couple était domicilié à Pigoil, commune de Saint-Eloy. Rémy Beaune exerçait, comme son père, la profession de mineur.

Le 10 juin 1944, lors des obsèques d’un jeune maquisard, Gabriel Dionnet tué la veille au cours de l’attaque d’un convoi allemand de la division "Das Reich", Rémy Beaune est arrêté par les soldats d’une unité allemande et conduit à la prison militaire allemande de Clermont-Ferrand. Sa femme avait réussi à s’enfuir. Le fait qu’il ait assisté avec d’autres à cette cérémonie, en dépit de la présence et de la surveillance de l’occupant, peut être considéré comme un acte de résistance. Il fut extrait de sa cellule avec 23 autres otages et conduit à une carrière, au lieudit "La barraque", à Orcines (Puy-de-Dôme) où il furent fusillés le 13 juillet 1944 à 11h30 par le SD, service de sécurité allemand de Chamalières (Puy-de-Dôme).

D’abord déclaré inconnu, son identité fut établie par jugement du tribunal civil de Clermont-Ferrand le 28 septembre 1944. Son acte de décès fut transcrit le 25 octobre 1944 sur les registres de la commune d’Orcines.

Il est inhumé au nouveau cimetière de Saint-Eloy-les-Mines, créé en 1970 pour remplacer l’ancien cimetière.

Il fut déclaré "Mort pour la France" le 21 juin 1948.

Son nom figure sur le monument commémoratif aux résistants à la carrière d’Orcines et sur le monument aux morts de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme).
Il n’a pas de dossier au SHD Vincennes ni aux Archives des Victimes des Conflits Contemporains (AVCC) ni de dossiers d’anciens résistants à l’ONAC du Puy-de-Dôme.