CANOLLE Augustin, François

Fils d’un cultivateur, Augustin Canolle se maria à Cherbourg (Manche) en février 1912, se remaria à Toulon (Var) en mars 1918 puis en juillet 1926. Manœuvre à la Compagnie du PLM dans cette ville, il devint secrétaire adjoint du syndicat CGT le 7 février 1919. Après l’arrestation du secrétaire Hippolyte Nebout il assura le secrétariat à partir du 5 mai 1920 en pleine grève. Le 15 mai, dans une assemblée de grévistes, il aurait fait prêter le serment de ne pas reprendre le travail sans ordre de la Fédération des cheminots. Arrêté lui aussi le 17 mai, jour où sa révocation fut annoncée, il fut poursuivi pour entraves à la liberté du travail et condamné par le tribunal correctionnel de Toulon, le 5 juin 1920, à trois mois de prison avec sursis et à cent francs d’amende. Le ministère public fit appel et il fut condamné le mois suivant à quatre mois fermes de prison. En juin 1920, la presse avait fait état d’une poursuite pour provocation de militaires à la désobéissance. Il avait demandé, lors de la première grève de février, de ne pas répondre à un éventuel ordre de mobilisation. Le 23 février 1920, le tribunal correctionnel le condamnait à trois nouveaux mois de prison.
Canolle habitait le quartier de Valbourdin à l’ouest de la ville. Il prit un emploi de revendeur sur le marché de la ville. Il participa encore aux réunions syndicales des cheminots et notamment en avril 1925. Indiqué « commerçant », il figurait sur la liste communiste pour les élections municipales de Toulon en 1925. Le 3 mai, il obtint 704 voix sur 21 843 inscrits. Il quitta Toulon peu après.