BRECHENMACHER Auguste, Philippe

Par Pierre Schill

Né le 16 novembre 1889 à Ingwiller (Bas-Rhin annexé), mort le 14 novembre 1962 à Petite-Rosselle (Moselle) ; mineur aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle) ; président de la section de Marienau (commune de Forbach, Moselle) du Syndicat des ouvriers mineurs CGTU ; membre du Parti communiste puis peut-être de la SFIO.

Fils de Philippe Brechenmacher, tuilier et de Christine Nunge, Auguste Brechenmacher épousa Louise Weber et eut cinq enfants nés à Forbach.
Il était mineur aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle) depuis la première moitié des années vingt. À la Libération, il fut instructeur à l’école d’apprentissage des houillères où il travailla jusqu’à sa retraite en juillet 1949.
Auguste Brechenmacher militait dans les années vingt au syndicat des mineurs CGTU et au Parti communiste.
Il fut candidat aux élections municipales des 5 et 12 mai 1929 à Forbach (Moselle) sur la liste du Bloc ouvrier et paysan présentée par le Parti communiste et obtint au premier tour 503 voix sur 1 947 suffrages exprimés pour 1 970 votants sur 2 374 électeurs inscrits. Il rassembla au second tour 621 voix sur les 1 939 suffrages exprimés et ne fut pas élu. Il était alors président de la section de Marienau (alors commune de Forbach, Moselle) du Syndicat des ouvriers mineurs CGTU.
En 1932 lors des élections de délégués mineurs il semble s’être opposé à un candidat de la CGTU. S’était-il éloigné du syndicat unitaire et du PC ?
Toujours est-il qu’il participa le 10 janvier 1933 à Merlebach (Moselle) à la rencontre entre les représentants des syndicats de mineurs, CGTU, CGT et chrétien. Il s’agissait de mettre sur pied un front syndical unique mieux apte à répondre au patronat dans cette période de crise économique. Il était alors toujours présenté en tant que délégué de la CGTU.
Auguste Brechenmacher joua un rôle très important lors des grèves du Front populaire aux Houillères de Petite-Rosselle où il était particulièrement surveillé par la direction de la houillère car il avait l’habitude de « s’agiter ». Dès la fin du mois de juin, son nom figurait sur les listes recensant au total trente-huit « meneurs » syndicaux.
Son nom figurait aussi dans le compte rendu d’interrogatoire d’Alphonse Rieth* arrêté par la Gestapo en octobre 1940. Le secrétaire général du Syndicat confédéré des mineurs de Moselle y décrivait dans le détail les structures de la CGT mosellane. Auguste Brechenmacher était présenté comme membre du bureau de la section syndicale de Marienau et le compte rendu mentionnait à propos de ses orientations politiques qu’il était « socialiste ».
Marié, il eut au moins quatre enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17831, notice BRECHENMACHER Auguste, Philippe par Pierre Schill, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 22 août 2018.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Houillères du Bassin de Lorraine, dossier personnel ; Vt233-B128 ; Vt323-B26. — Arch. Dép. Moselle : 303 M 111, 23 Z 7. — L’Humanité d’Alsace-Lorraine, 14 mai 1929. — Le Républicain Lorrain, 16 novembre 1962. — Luitwin Bies, Gestapo contra CGT Lothringen. Die Auskünfte des Alphonse Rieth von 1940, Saarbrücken, VVN-Bund der Antifaschisten, Landesverband Saar, 2000, 27p. — État-civil de la commune d’Ingwiller (Bas-Rhin). — Notes de Véronique Stoffel (EC).

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