BRÉCY Simonne, dite Mireille, née JACQUEROT

Simonne Jacquerot était parfois nommée par son dernier prénom de clandestinité : Mireille. Elle épousa le militant communiste Robert Brécy qu’elle connaissait depuis la guerre. Fille d’un ouvrier et d’une ouvrière du Textile, Simonne entra elle-même dans un atelier de confection à l’âge de treize ans. Elle adhéra à l’Union des Jeunes filles de France (branche féminine des JC) en 1936 et fut déléguée à son congrès national au printemps 1939. Elle était membre du Parti communiste français depuis 1938.

Militante communiste active après l’interdiction du PC, elle échappa à une opération de police à l’automne 1940 et entra dans la clandestinité. Elle s’occupa des Jeunesses communistes en zone sud jusqu’à la fin de l’année 1941, puis entra dans l’appareil militaire communiste, l’Organisation spéciale (OS), qui devint au printemps 1942 l’organisation armée du Front national sous le nom de FTP (Francs tireurs et partisans). Agent de liaison et de transmission auprès du Comité national, « Mireille » assura de nombreuses missions en zone occupée puis participa aux combats de la Libération de Paris (croix de guerre avec étoile de vermeil, homologuée sous-lieutenant).

Après la Libération, Simonne Brécy fut affectée successivement comme permanente aux « Amies du Front » et aux journaux La Terre et Femmes françaises. Choquée par les événements de Budapest (1956) et « par le refus du groupe dirigeant Thorez-Duclos d’en finir avec les agissements staliniens », elle ne reprit pas sa carte en 1957.

Ses obsèques civiles eurent lieu au crématorium de Rouen le 31 juillet 2008.