MOMBLE André, Charles

Par Daniel Grason, Frédéric Stévenot

Né le 21 avril 1893 à Sinceny (Aisne), tué le 19 août 1944 à Paris ; garçon de salle, charpentier en bois, restaurateur, brancardier de la Défense passive ; FFI.

Fils de Joseph, Charles Momble et de Marie, Philomène Despond, morts avant 1913, Charles Momble fut recensé à Paris, au 4e bureau de recrutement militaire. Il habitait alors dans le département de la Seine, à Paris, au 51 rue Montmartre (IIe arr.), et exerçait comme garçon de salle. Plus tard, il fut charpentier en bois, puis, en 1937, restaurateur.

Incorporé le 27 novembre 1913 au 46e régiment d’artillerie, il devint brigadier le 25 décembre 1914, puis maréchal des logis le 15 mai 1916. Charles Momble fut déclaré disparu le 24 mai suivant à Cumières (Meuse), suivant l’avis ministériel de disparition n FV 3044 du 12 juin 1916. Il avait en réalité été capturé, et fut interné comme prisonnier en Allemagne. Charles Momble put être rapatrié le 22 janvier 1919. Démobilisé le 2 septembre 1919, il obtint son certificat de bonne conduite.

Son attitude lui valut d’être distingué. Charles Momble fut ainsi cité à l’ordre du régiment (n° 97) le 30 mars 1916 en ces termes : « sur le front depuis le 2 août 1914, d’un dévouement absolu, actif et consciencieux, chargé de ravitailler la batterie, a exécuté cette tâche avec la plus grande régularité dans les circonstances les plus difficiles et malgré le tir ennemi, en particulier les 23 et 24 mars 1916, où il a été chercher du ravitaillement dans une localité avancée fortement bombardée par l’ennemi ». On lui décerna alors la croix de guerre.

Le 2 octobre 1919, Charles Momble déclara résider au 6 boulevard Henri-IV à Paris. Il demeura par la suite toujours dans le IVe arrondissement. Il déménagea passage Pecquoi, d’abord au n° 45 (4 mars 1924), puis au n° 2 (25 février 1937). Il s’établit ensuite au 50 rue du Temple (22 septembre 1943), où il se trouvait encore en septembre 1943.

Rappelé à l’activité, il arriva le 23 août 1939 au dépôt du 41e régiment d’artillerie, 202e batterie. Charles Momble fut renvoyé dans ses foyers le 17 septembre suivant, sa mission étant terminée.

Le registre matricule précise qu’il servit dans les FFI du 1er juin 1944 au 19 août.
De fait, brancardier du 4e secteur de la Défense passive de Paris, André Momble fut tué au cours d’une mission le 19 août 1944 à Paris.

Son inhumation eut lieu dans la division 6 du carré militaire du cimetière parisien de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis). Son nom figure sur le monument commémoratif de la Défense passive, au cimetière du Montparnasse à Paris (XIVe arr.), et sur la plaque commémorative du musée de la police, au 4 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.).

« Tué au cours d’une mission », André Momble fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 97408) à titre militaire (FFI). Il fut également homologué FFI (GR 16 P 425192).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178448, notice MOMBLE André, Charles par Daniel Grason, Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 7 février 2016, dernière modification le 6 août 2021.

Par Daniel Grason, Frédéric Stévenot

SOURCES : SHD, Caen, dossiers adm. résistants. Arch. mun. de Paris, reg. matr. (D4 R1 1754). — Philippe Gesret, Au cœur de la Préfecture de Police : de la Résistance à la Libération, la Défense passive, 2011. — Sites internet. Mémoire des hommes ; « La Libération de Paris » de Gilles Primout ; Mémorial GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable