WANWEST-WINCKEL Camille, Jacques

Par Didier Bigorgne, Claude Pennetier

Né le 11 mars 1893 à Laifour (Ardennes), mort le 25 mai 1979 à Cannes (Alpes-Maritimes) ; commis de préfecture, puis secrétaire ; syndicaliste CGT et militant communiste ; conseiller municipal de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) et de Charleville (1945-1953).

Fils d’Emile Hippolyte Wanwest-Winckel, ouvrier carrier, et de Marie Clémentine Godart, sana profession, Camille Wanwest-Winckel s’engagea dans l’armée et devint un combattant de la Première Guerre mondiale. Il fut blessé à plusieurs reprises. Invalide, il fut reconnu grand mutilé de guerre 1914-1918 et fut décoré de la Légion d’honneur (douze citations), de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.

Le 20 décembre 1917, Camille Wanwest-Winckel épousa Thérèse Antoinette Blanche Gandolfo, de nationalité italienne, fille d’un peintre en bâtiment, sans profession, à Nice. De cette union naquirent neuf enfants ; l’aîné mourut en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.

En 1937, Camille Wanwest-Winckel exerçait la profession de commis à la préfecture de la Seine. Le 4 juillet 1937, il fut élu conseiller municipal communiste de Fresnes, 12e sur 23 de la liste conduite par Maurice Catinat. Considéré comme inéligible par le conseil de préfecture, son élection fut invalidée le 27 juillet suivant.

A la Libération, Camille Wanwest-Winckel était domicilié à Charleville (Ardennes). Il exerçait la profession de secrétaire à la Chambre des métiers de la ville. Membre du Parti communiste, il fut élu conseiller municipal de Charleville le 29 avril 1945 sur la liste républicaine d’union démocratique, composée en majorité de socialistes et de communistes qui remporta une victoire totale. Pour les élections législatives du 21 octobre 1945, il présida le comité de parrainage de la liste communiste qui eut deux députés (Pierre Lareppe* et Jules Mouron*). Le 19 octobre 1947, Camille Wanwest-Winckel fut réélu conseiller municipal sur la liste du Parti communiste qui obtint sept élus. Il exerça son mandat jusqu’à sa démission du 7 avril 1953.

Camille Wanwest-Winckel était membre de l’Association des familles de fusillés et massacrés des Ardennes. Le 6 avril 1949, en sa qualité de gérant du journal communiste Liberté, il fut condamné à vingt mille francs d’amende par le tribunal correctionnel de Charleville pour avoir publié en novembre 1948, un article qui critiquait la répression contre la classe ouvrière et la Résistance.

A son départ à la retraite en 1946, Camille Wanwest-Winckel devint président de la section de Charleville de l’Union des vieux travailleurs. Le 24 octobre 1948, il fut désigné secrétaire général de l’Union départementale, fonction qu’il occupa jusqu’en 1955. Elu administrateur CGT de la Caisse primaire de Sécurité sociale des Ardennes le 8 juin 1950, il le demeura jusqu’à l’élection du 17 novembre 1955, à laquelle il ne fut pas candidat.

Camille Wanwest-Winckel était retiré à Cannes (Alpes-Maritimes) depuis plusieurs années quand il y mourut.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178515, notice WANWEST-WINCKEL Camille, Jacques par Didier Bigorgne, Claude Pennetier, version mise en ligne le 12 février 2016, dernière modification le 2 octobre 2022.

Par Didier Bigorgne, Claude Pennetier

SOURCES :Arch. Paris, DM3. — Arch. Dép Ardennes, 3M 8 et 9. — Arch. com. Fresnes et Charleville-Mézières. — Notice DBMOF, notice par Claude Pennetier. — Liberté, 1945 à 1950.— Presse locale.— État civil de Laifour et de Nice.

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