Par Annie Pennetier, Françoise Strauss
Né le 26 janvier 1908 à Montpellier ( Hérault), mort par suicide le 29 mai 1942 à Paris ; avocat ; résistant de la France libre, militaire du BCRA.
Fils d’un fabricant de lingerie d’origine lorraine, René Weil fit de brillantes études de droit à Montpellier. En 1928, il effectua son service militaire à Vincennes comme OR puis comme sous-lieutenant à l’intendance à Versailles. Devenu avocat, il s’inscrivit au barreau de Paris. En 1939, rappelé au grade de lieutenant d’administration du service de l’intendance métropolitaine, il s’engagea aux côtés d’une compagnie d’infanterie ce qui lui valut de recevoir la Croix de guerre avec palme le 9 juin 1940.Après avoir été blessé, il revint à Montpellier puis refusant la défaite, il s’embarqua le 21 juin 1940 et rejoignit l’Angleterre sur le navire Le Sainte-Bernadette avec des troupes tchèques et polonaises. Le 10 août, il s’engagea dans les Forces françaises libres, sous le pseudonyme de René Georges. Sous les ordres du capitaine Berger, il contribua à la constitution de la 1ère compagnie d’infanterie de l’air CIA , le 5 septembre 1940. Il obtint son brevet de parachutiste le 25 décembre 1945. Devenu chef de la 1ère CIA, il encouragea la création d’une autre section de parachutistes. Il fut promu capitaine. Blessé lors d’un entrainement de saut en parachute et après un an de convalescence, il fut muté au BCRA Bureau central de renseignement et d’action, et affecté en mars 1942 à l’État-major particulier du général De Gaulle.
Pour satisfaire son désir d’agir, le 18 mai 1942, sous le pseudonyme de "Mec" il fut désigné comme officier de liaison de la France libre chargé de prendre contact avec les groupes d’action de la Résistance communiste.
Parachuté avec son adjoint l’opérateur radio André Montaut dans la nuit du 28 au 29 mai, muni de faux-papiers, il se présenta chez un confrère du barreau de Paris. A la suite de l’arrestation du sous-officier qui l’accompagnait, René Weill tomba dans un guet-apens et fut arrêté le soir même. Pour ne pas parler, il s’empoisonna.
Inhumé au cimetière parisien de Thiais, sa famille le fit réinhumer au cimetière de Montpellier.
Son nom figure sur le monument aux Morts du Palais de Justice de Paris Ier arr.
Reconnu Mort pour la France, ses décorations sont nombreuses : chevalier de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945, Croix de guerre 1939-1945 avec 2 citations et Médaille de la Résistance avec rosette.
Par Annie Pennetier, Françoise Strauss
SOURCES : Vladimir Trouplin Dictionnaire des compagnons de la Libération Elytis, 2010, Bordeaux. — MemorialGenweb.