THOBY André, Marcel, Roger.

Par Jacques Girault

Né le 12 juin 1901 à Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir), mort le 28 mars 1995 à Chartres (Eure-et-Loir) ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant socialiste en Eure-et-Loir.

Fils d’un ouvrier menuisier et d’une femme de ménage, André Thoby reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de La Loupe, il entra à l’École normale d’instituteurs de Chartres (promotion Guynemer) en 1917. Il fut nommé instituteur à Châteaudun, à Ermenonville-la-Petite, puis, avec son épouse, il enseigna à Fontaine-Simon pendant un quart de siècle tout en étant secrétaire de mairie.

André Thoby se maria exclusivement civilement en janvier 1924 à Chartres avec une institutrice Germaine Champion. Leur fils Jacques (né le 21 septembre 1924) ne reçut aucun sacrement religieux.

Thoby adhéra à sa sortie d’école normale, en 1920, au syndicat qui venait de se constituer. Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national, puis secrétaire pédagogique, trésorier, il devint secrétaire général adjoint en mai 1939. Élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1930, il siégea aux réunions du comité consultatif auprès de l’inspection académique. Le 12 février 1934, il participa à l’organisation de la grève, « chargé de recevoir et de comptabiliser les engagements » des instituteurs à faire grève. Il fut gréviste, avec son épouse, le 30 novembre 1938 « sans aucun enthousiasme ».

André Thoby adhéra au Parti socialiste SFIO dans les années 1920 et y resta jusqu’au début des années 1960.

Thoby adhéra au comité antifasciste qui se constitua dans le département. Abonné à La Patrie humaine, il affirma son hostilité à la guerre à plusieurs occasions, notamment lors des accords de Munich qu’il approuva. Membre actif de la Ligue de l’enseignement, il créa une coopérative scolaire dans son école.

Mobilisé en septembre 1939, André Thoby, franc-maçon depuis 1925 (Grand-Orient de France, Loge des Temps Futurs à Châteaudun), fut révoqué le 1er novembre 1941. Employé dans une laiterie comme contrôleur, il participa à la Résistance, affilié à Libération-Nord. Le 6 janvier 1945, il réintégra la Loge Marceau (GODF) à Chartres.

André Thoby retrouva son poste d’instituteur à Fontaine-Simon à la Libération. Il devint immédiatement le secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs et le demeura jusqu’en juillet 1950. Lors de la réunion du conseil national du SNI, le 27 décembre 1949, il intervint sur la situation des instituteurs ruraux.

Dans les années 1950, André Thoby fut un des initiateurs du Musée de l’École à Chartres où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1957. Il effectua des recherches archéologiques (relevé des monuments mégalithiques), sur la Collaboration et la Résistance comme correspondant du comité d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Avec Paul Vigueur*, il signa deux fascicules, L’Occupation et la Résistance en Eure-et-Loir, publiés en 1978 et 1982 par le Centre départemental de documentation pédagogique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178518, notice THOBY André, Marcel, Roger. par Jacques Girault, version mise en ligne le 11 février 2016, dernière modification le 5 février 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. – Renseignements fournis par l’intéressé. – Recherches du Centre Aigueperse (SE-UNSA). — Notes de -Josette Ueberschlag-.

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