THOMAS Léon, Célestin, Antoine, Francis

Par Catherine Dutheil

Né le 24 août 1921 à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), mort le 20 janvier 1999 à Nantes (Loire-Atlantique) ; instituteur ; militant du SNI ; militant de la MGEN.

Fils d’un gendarme et d’une institutrice, engagée dans les années trente dans les sociétés de secours mutuel, Léon Thomas, élève d’une école primaire supérieure, entra à l’École normale d’instituteurs de Savenay en 1938 et fut nommé instituteur en 1941. Réfractaire au service du travail obligatoire, il fut révoqué par le gouvernement de Vichy et dut se cacher pour échapper aux rafles allemandes.

A la Libération, Léon Thomas réintégra l’Éducation nationale et, membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1945, exerça dans diverses communes rurales (La Montagne, Basse-Goulaine, Thouaré, Saint-Julien-de-Concelles), puis fut nommé directeur d’une école d’application de l’ENI dans le centre de Nantes, poste qu’il occupa jusqu’à la fin de sa carrière.

Léon Thomas se maria en août 1947 à Nantes avec une institutrice militante elle aussi. Le couple eut un garçon en 1957.

Léon Thomas, défenseur de l’école publique, trouva largement matière à s’exprimer dans le combat pour la laïcité. Militant de la tendance “Autonome“ puis “Unité, Indépendance, Démocratie », conseiller syndical, membre du bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, il fut représentant des personnels à la commission administrative paritaire départementale, au comité technique paritaire, à la carte scolaire, au conseil départemental de l’enseignement primaire. Au congrès national du SNI, le 7 juillet 1964, il intervint pour approuver le rapport laïque. L’année suivante, le 12 juillet, lors du congrès national, dans la discussion du rapport moral, il se félicita que le SNI refuse toute compromission et termina son intervention par un plaidoyer pour le nationalisation laïque de l’enseignement.

Adhérent à la Mutuelle générale de l’Éducation nationale dès sa constitution, il devint membre de la commission administrative en 1971, puis vice-président en 1973, et enfin président de la section départementale de 1977 jusqu’en 1985. Il concevait la MGEN comme un milieu de justice et de générosité et œuvra à développer la solidarité, à organiser la prévoyance. Erudit doté d’un sens aïgu de l’observation et d’une mémoire exceptionnelle, il était féru d’histoire locale, et très attaché à la ville de Nantes.

Il fut élevé au grade d’officier des Palmes Académiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178528, notice THOMAS Léon, Célestin, Antoine, Francis par Catherine Dutheil, version mise en ligne le 11 février 2016, dernière modification le 11 février 2016.

Par Catherine Dutheil

SOURCES : Entretien réalisé à son domicile le 4 février 1996. Disponible sur cassette audio au Centre d’histoire du travail de Nantes. — Presse syndicale. — Notes de René Crozet, de Jacques Girault, de Jean-Michel Laxalt.

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