VAN MUYLDER Michel, Hippolyte, Jacques

Par Jacques Defortescu

Né le 29 septembre 1935 à Louvetôt (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 25 juin 2013 à Lillebonne (Seine-Maritime) ; ajusteur, opérateur ; militant syndical CGT des raffineries de pétrole.

Michel Van Muylder en 2009
Cliché .J.Defortescu

Le père de Michel Van Muylder, François Van Muylder, était ouvrier d’usine, sa mère Juliette, Julienne, Marie née Million, sans profession. Auparavant son père avait été un camionneur belge qui faisait la navette entre Verdun et le Havre. Venu en 1914 rejoindre le gouvernement belge à Sainte-Adresse, Il y rencontra sa femme qui habitait en Normandie. Cette dernière devint Belge par mariage en 1920. Son père se faisant naturaliser Français ensuite, sa mère dut payer pour retrouver sa nationalité française. Deux frères et deux sœurs naquirent de cette union, Michel fut le dernier de la fratrie avec une grande différence d’âge (14 ans).
C’est à dix-sept ans, en 1952, après l’école d’apprentissage de La Standard (appellation courante de la raffinerie de Port-Jérôme appelée par la suite ESSO en référence aux initiales la Standard Oil : SO) que Michel Van-Muylder entra dans la vie professionnelle. Auparavant, il avait un cursus de formation qui l’amena au certificat d’études primaires à l’école publique Carnot à Lillebonne, puis passa un CAP d’ajusteur. Il fut embauché chez VACUUM, qui deviendra MOBIL en 1955, en qualité d’ajusteur, mais la maintenance étant extériorisé, il devint opérateur tableau et le resta jusqu’à son détachement comme permanent syndical, il fit toute sa carrière dans cette entreprise jusqu’à sa retraite.
En 1954, il adhéra à la CGT, après avoir été un an, membre du syndicat CFTC.
De 1956 à 1958, il fit son service militaire à Paris dans le secrétariat de l’armée de l’Air.
Quand il revint dans son entreprise, il se mit à vendre la Vie Ouvrière, le journal de la CGT. En 1960, Michel Van Muylder devint délégué du personnel (suppléant). Dès 1962 éclata une grève qui dura 17 jours, pour obtenir que les jeunes qui rentraient d’Algérie soient réembauchés. La grève fut victorieuse, et la Direction mutée au siège de la société, remplacée par une direction de choc avec comme chef du personnel un dénommé Alfred Sirven, un homme qui fut au centre de l’affaire ELF et des frégates de Taiwan en 1997.
Michel Van Muylder, dans ce contexte, accepta de nouvelles responsabilités et devint membre du bureau syndical. Un an après le licenciement des militants, le syndicat CGT organisa avec succès une grève portant sur les salaires.
En 1968, le syndicat et les salariés de la MOBIL furent très impliqués, comme l’ensemble des raffineries françaises, afin que cette lutte nationale débouche sur les avancées que l’on connait. Cette lutte a joué un rôle important dans l’engagement de Michel Van Muylder et a été un révélateur de son esprit d’analyse et de sa capacité à rassembler.
Il devint le secrétaire du syndicat CGT Mobil en 1975 et il le resta jusqu’en 1985.
En 1979, il devint secrétaire du Comité d’établissement et remplit cette tâche jusqu’en avril 1990. Durant cette période, il impulsa des actions visant à une meilleure appropriation des questions économiques et à l’accès à la culture pour tous.
Membre du CCE et administrateur, sur proposition de ses camarades du syndicat, il fit à partir de 1979, le choix de devenir permanent du syndicat.
Il eut aussi des responsabilités dans son Union locale de Lillebonne-Gravenchon, au sein de la Fédération nationale des industries chimiques et notamment à l’Union régionale Chimie Normandie. Il devint administrateur de l’URSAAF en 1990.
Michel Van Muylder partit en retraite en 1990, après avoir bénéficié d’un accord d’entreprise qui lui permit, comme d’autres de prendre une pré-retraite payée par l’entreprise entre 55 et 60 ans, avec 80 % de son salaire brut. Il remplit la fonction pendant cinq années de « conseiller du salarié » sur la région lillebonnaise.
Très intéressé par la politique, notamment nationale, il participa aux élections municipales en 1971 dans sa commune de La Frenaye. Il avait alors l’investiture du PCF. Il ne fut pas élu.
Michel Van Muylder épousa lors d’un premier mariage le 18 février 1956, à Lillebonne Colette Randuineau, ils eurent deux enfants, Annie et Didier. Puis en secondes noces il épousa Claudie Blet, le 8 mars 1975, ils eurent une fille, Céline.
Michel Van Muylder décéda le 25 juin 2013 à Lillebonne (Seine-Maritime)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178557, notice VAN MUYLDER Michel, Hippolyte, Jacques par Jacques Defortescu, version mise en ligne le 10 mars 2016, dernière modification le 3 avril 2019.

Par Jacques Defortescu

Michel Van Muylder en 2009
Cliché .J.Defortescu

SOURCES : Haute-Normandie, Pages d’Histoire Sociale, IHS CGT 76/ Comité Régionale CGT de Normandie –Octobre 2009. — Informations fournies par Claudie Van Muylder en 2013 et 2014.

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