OHRESSER André

Par Daniel Grason

Né le 21 septembre 1896 à Ermont (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), tué au combat le 25 août 1944 à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) ; commerçant ; membre de la Défense passive ; F.F.I.

Cliché Yves Vergez
Cliché Yves Vergez

Fils de Aloïse Ohresser, gendarme et de Marie, Aline Dumontier, sans profession, André Ohresser était veuf de Marthe Vieillame et de Madeleine Larcelet. Il était commerçant à Nogent-sur-Marne se fournissant en sacs à dos et articles de sellerie chez René Bourdais, à Champigny-sur-Marne.
Mobilisé en 1940, fait prisonnier il fut rapatrié le 11 hjuillet 1941 en raison de la santé de son épouse. Résistant, membre de Libération Nord, il était en contact avec le groupe Franklin de Champigny-sur-Marne dirigé par René Bourdais et créa le groupe de Nogent-sur-Marne (section « section bleus »). Il avait le grade de lieutenant dans la 1ère section du 1er régiment FFi zone Est. Lors des combats de la libération, le 19 août 1944, il rejoignit le groupe Franklin de Champigny-sur-Marne
Chef d’îlot de la défense passive de Nogent-sur-Marne, il fut tué le 25 août 1944 par une grenade, alors qu’il cernait avec son groupe de FFI plusieurs soldats allemands à Champigny-sur-Marne. Alsacien d’origine, il avait tenté à l’aide d’un drapeau blanc et en langue allemande, d’obtenir la reddition de soldats allemands à l’angle de la rue des Ormes et de la route de Villiers-sur-Marne (aujourd’hui avenue du Général-de-Gaulle). Son fils Lucien (né le 7 décembre 1910 au Perreux) lieutenant FFI de son groupe participait à l’opération. « En apprenant sa mort, son fils Lucien, également lieutenant dans le même groupe devint à moitié fou et mitrailla sans relâche les Allemands en fuite ». Lucien Ohresser partit au front et participa à l’occupation de l’Allemagne. Le 7 mai 1945, alors qu’il se trouvait près de Trèves, il sauta sur une mine et mourut le jour de l’armistice à Waldrach.

.
Le nom d’André Ohresser figure sur le monument des morts de la Défense passive au cimetière du Montparnasse à Paris (XIVe arr.), sur le monument commémoratif dédié aux morts pour la Libération place du Maréchal Foch à Nogent-sur-Marne.
Le conseil municipal de Champigny-sur-Marne donna le nom du Lieutenant-André-Ohresser à la rue des Ormes. Le ministère des Anciens lui attribua la mention « Mort pour la France », et l’homologua FFI.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178692, notice OHRESSER André par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 février 2016, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Daniel Grason

stèle André Ohresser à Champigny-sur-Marne
Cliché Yves Vergez
Cliché Yves Vergez

SOURCES : SHD, Caen AC 21 P 126095. – Philippe Gesret, Au cœur de la Préfecture de Police : de la Résistance à la Libération, la Défense passive, 2011. — Site internet « La Libération de Paris » de Gilles Primout. – Site internet GenWeb. — État civil, Ermont 3E 65 22 1895-1896. — Arch. mun. de Champigny-sur-Marne 4H. — Supplément à Champigny notre ville n°351 mai 2004, 60e anniversaire La Libération (notes Annie Pennetier). — Site d’Yves Verger les cimetieres de Nogent.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable