AKKERMAN Israël, dit Piet.

Né de parents immigrés polonais, Piet Akkerman est, comme de nombreux révolutionnaires juifs via l’Hashomer Hatsair, mouvement de jeunesse sioniste de gauche, membre de la Jeunesse communiste. En 1934, sa demande de naturalisation lui est refusée à cause de ses convictions politiques.

L’activité de Piet Akkerman se situe d’abord dans le cadre de la « Main-d’œuvre immigrée », l’organisation étrangère du Parti communiste belge (PCB), parmi les ouvriers de la « rue Juive » à Anvers. Plus tard, il est élu au Comité exécutif du Secours rouge international et à la direction de la Fédération anversoise du PCB.

Piet Akkerman travaille quelques mois dans les mines de charbon liégeoises, bien qu’il soit scieur de diamant de métier. C’est à partir de cette expérience qu’il écrit un roman non publié qui s’intitule Als de vliegwielen stilstaan (quand les machines d’extraction s’arrêtent). En juillet 1935 et juin 1936, il mène, à deux reprises, des grèves parmi les ouvriers diamantaires anversois.

Tout comme son frère, Emiel, Piet Akkerman part en octobre 1936 pour l’Espagne. Après quelques mois, il devient commissaire politique du bataillon André Marty. Il succombe à Algora au tout début de 1937. Son nom est cité symboliquement, avec celui du socialiste Pierre Brachet, par Émile Vandervelde*, à l’occasion du retour des volontaires belges. Les communistes anversois créent en souvenir des frères Akkerman, un club pour l’organisation d’activités culturelles.