ANGHELOFF Todor, dit Théodor.

Par Rudi Van Doorslaer

Kustendil (Bulgarie), 12 janvier 1903 − Fort de Breendonk (commune de Willebroek, pr. Anvers-Antwerpen, arr. Malines-Mechelen), 30 novembre 1943. Ouvrier dans l’industrie de la chaussure, militant communiste, membre des Brigades internationales, résistant.

En 1927, à vingt-quatre ans, Todor, dit Théodor, Angheloff émigre en Belgique où il trouve du travail dans divers ateliers et usines de chaussures. À cause de ses activités dans la « Main-d’œuvre immigrée », l’organisation étrangère clandestine du Parti communiste belge (PCB). Il reçoit en 1930 un avis d’expulsion. Quelques mois plus tard, il revient en Belgique et séjourne à Schaerbeek (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale).

En décembre 1936, Théodor Angheloff entre au service des Brigades internationales. Il est incorporé au bataillon Dimitrov qui se compose principalement de Slaves. Après la dissolution des Brigades, à la fin 1938, il est interné dans les camps d’Argelès (département des Pyrénées-Orientales, France) et de Gurs (département des Pyérénes-Atlantiques, France). En 1939, il réussit, grâce entre autres à Piet Vermeylen*, à revenir en Belgique.

Dès le début de l’Occupation allemande, Théordor Angheloff est responsable de la « Main-d’œuvre immigrée » de Bruxelles. Au printemps 1942, il est à la base de la création du Corps mobile des Partisans qui compte surtout dans ses rangs de nombreux anciens membres juifs des Brigades internationales dont Szaja, dit Charles, Rochman. Sous sa direction, le Corps mobile cause de véritables ravages parmi les troupes d’occupation allemande et leurs collaborateurs belges. Le 19 janvier 1943, Angheloff est arrêté par le Gestapo et enfermé à Breendonk. Le 30 novembre 1943, il est fusillé comme otage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178746, notice ANGHELOFF Todor, dit Théodor. par Rudi Van Doorslaer, version mise en ligne le 25 février 2016, dernière modification le 1er janvier 2020.

Par Rudi Van Doorslaer

SOURCES : VAN DOORSLAER, R., Enfants du Ghetto. Juifs révolutionnaires en Belgique (1925-1940), Éditions Labor, Bruxelles, 1997 − VAN DOORSLAER, R., « Joodse arbeiders in de Antwerpse diamant in de dertiger jaren. Tussen revolutie en antisemitisme », Les Cahiers de la Mémoire contemporaine, 2002, (4), p. 13-26 − STEINBERG M. et GOTOVITCH J., Otages de la terreur. Le Bulgare Angheloff et son groupe de partisans juifs. Bruxelles, 1940-1943, VUBPress, Bruxelles, 2007, p 13-44 (Éditions du Musée Juif de la déportation et de la Résistance).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable