VADEBOIN Paul

Fils d’un employé aux chemins de fer et d’une couturière, Paul Vadeboin, mobilisé à la fin de la Première Guerre mondiale, fut décoré de la Croix de Guerre et de la Médaille militaire. Il adhérait à l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Il se maria en octobre 1917 à Grenoble (Isère).

Paul Vadeboin, commerçant à Lyon (Rhône), fit faillite en 1934. Il entra à l’Arsenal maritime de Toulon à l’atelier de téléphonie sans fil. Mobilisé sur place, il était surveillé comme sympathisant communiste d’autant qu’il se montrait partisan de la victoire anglaise, selon une enquête du 13 février 1941 qui le présentait comme un « propagandiste communiste ». Il aurait été arrêté rt, après sa libération en juillet 1941, il se réfugia au domaine du Cap Bénat, à Bormes, où il resta employé comme garde particulier jusqu’à la Libération. Il participait à la Résistance dans le cadre des Mouvements unis de la Résistance (MUR), fournissant des informations sur le secteur Le Lavandou-Bormes au service de renseignements du mouvement (plans des emplacements de défense du Cap Bénat, La Favière, la Verrerie, le Lavandou). Il hébergea des réfractaires au Service du travail obligatoire dont son fils, déserteur des Chantiers de Jeunesse. Au moment du débarquement du 15 août 1944, il serait parvenu à convaincre une partie des Allemands servant la batterie du Cap Bénat à ne pas suivre le repli ordonné par leur chef et à se rendre aux Commandos d’Afrique.
Président du Comité local de Libération, imposé par les Francs-tireurs et partisans du maquis de Maures, il fut désigné, le 17 août 1944, à la tête de la délégation municipale, objet d’une lutte politique avec l’ancien maire Léon Chommeton*. Le préfet le notait comme « sympathisant communiste ». La délégation décidée par le Comité départemental de Libération l’emporta et put se réunir le 8 septembre 1944. Vadeboin conduisait la liste « d’union républicaine antifasciste » aux élections municipales d’avril 1945 qui fut élue. Il était alors présenté comme « indépendant » par la Préfecture. Il fut réélu en octobre 1947 et ne termina pas le mandat.