FLEURY Jean, Désiré

Le 25 août 1944, alors que Jean Fleury arrivait à travers bois au village de Bois-Guilbert (Seine-Inférieure, Maritime) armé d’un fusil, accompagné de Louis De Stoppeleire , également armé, ils rencontrèrent des SS qui cantonnaient dans le village. Ils leur demandèrent leurs papiers et les pendirent à un arbre à l’écart, dans la forêt.
En partant du centre de Bois-Guilbert dans la direction d’Héronchelles se trouve en lisière de la forêt (un) monument édifié en souvenir de deux jeunes gens armés qui furent surpris et capturés à cet endroit par un bataillon SS… Ils furent, aux dires de témoins municipaux de l’époque, forcés de creuser leur tombe avant d’être pendus avec du fil de clôture puis achevés par balles.
Avant le maquis, Jean Fleury demeurait avec son épouse en Seine-Inférieure, à Mont-Saint-Aignan, au 71 Chemin de Clère. Ceci explique la présence de son nom comme fusillé sur le monument aux morts de cette ville proche de Rouen, à côté de Jean Bourgeois et de Robert Lehman.
Le réseau des Diables Noirs auquel appartenaient les victimes avait été créé par les frères Henri et Raoul Boulanger au sein de la scierie dont ils étaient propriétaires à Saint-Denis-le-Thibout. Une astucieuse cachette souterraine y abritait des résistants. Arrêtés par la Gestapo le 14 mars 1944, les deux frères qui ne révélèrent rien de décisif sous la torture, permirent aux Diables Noirs de continuer leur action, en dépit de nouvelles arrestations et déportations, jusqu’à la libération totale de la Seine-Inférieure vers le 30 août 1944.
Lieu de mémoire ou d’exécutions : Maquis de Ry (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) des Diables noirs