MAZOT Jacques, Amand

Par Gilles Pichavant

Né le 10 novembre 1820 à Équemauville (Calvados) ; marin pêcheur ; condamné pour cris séditieux au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), en 1871.

En 1871, Jacques Mazot était marin pêcheur au Havre, où il habitait rue de la Communauté, au n°21. Marié avec Désirée Adèle Friard, il avait deux enfants.

Le 25 mai 1871, il se trouva au milieu d’un attroupement qui prenait connaissance des dernières nouvelles de Paris, devant un kiosque à journaux de la place louis XVI au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Le ton monta et un clivage se fit entre les ouvriers présents qui soutenaient la Commune, et les bourgeois qui soutenaient le gouvernement de Versailles. Ces derniers, dont un armateur, plusieurs commis de commerce, un ancien préfet et un rentier parisien, firent appel aux gendarmes. Jacques Mazot fut arrêté et conduit au poste. Il fut poursuivi pour avoir déclaré qu’« il aurait voulu que tous les versaillais fussent entrés dans Paris et qu’on les eût fait sauter avec Paris tout entier. Ils ont bien fait de faire sauter Paris. j’en ferais autant. Je voudrais que tout Paris fut brûlé ; il s auraient dû tout brûler ». Cette déclaration, qualifiée de crime selon la loi pénale de l’époque le conduisit aux assises.

Le 25 juillet 1871, il fut déclaré par la cour d’assises de Rouen, « coupable d’apologie de faits qualifiés crimes » à la majorité, avec des circonstances atténuantes. Il fut condamné à trois mois de prison, à 16 francs d’amende, et à payer les frais de justice se montant à 186 francs et 50 centimes

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178939, notice MAZOT Jacques, Amand par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 3 mars 2016, dernière modification le 5 mars 2016.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Arch. Dép. de Seine-Maritime, cote 2U740

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