BRETON Pierre

Fils d’un ouvrier socialiste et fondateur d’une société mutualiste, décédé en 1927, Pierre Breton avait suivi une scolarité primaire, sans obtenir le certificat d’études. Devenu ouvrier électricien, il se syndiqua à la CGT en 1929 et adhéra en 1930, au Parti socialiste SFIO, où il n’eut jamais de responsabilités. Après 1938, il fut plusieurs fois délégué et secrétaire syndical. Il adhéra au PCF en 1939, mais n’eut que peu d’activité du fait de la faiblesse du parti dans la région de Vesoul. Sans liaison avec l’organisation communiste dans la clandestinité, il développa tout de même une activité syndicale qui lui valut d’être révoqué, en janvier 1944, des Houillères de Ronchamps, où il travaillait comme électricien. Dans les derniers mois précédant la Libération, il participa également à l’activité d’un groupe FFI.

Réintégré à EDF en 1947, il devint un militant actif de la subdivision de Vesoul, où il fut délégué du personnel et secrétaire de la section syndicale. Élu au comité fédéral communiste de Haute-Saône en mai 1954, puis au bureau fédéral en mars 1955, il devint également membre du bureau de l’Union départementale CGT. À partir de 1956, il cumula ses responsabilités à l’UD et dans le syndicat EDF avec la fonction de membre du secrétariat de la fédération de Haute Saône. En 1961, il fut reproposé au secrétariat fédéral par sa fédération, mais le cumul des responsabilités politiques et syndicales apparaissant contradictoire aux dirigeants de la section de montée des cadres, il ne fut réélu qu’au comité fédéral. Dans le contexte de la fédération de Haute Saône, suivie par Marcel Servin, cette décision entendait aussi lutter contre les conceptions de ce dernier, accusé de minorer l’activité du parti face à celle des organisations de masse. L’année suivante, Pierre Breton demanda à être déchargé de ses responsabilités au comité fédéral.