LAVERGNE Roger [écrit parfois « Lavernhe »]

Par André Balent

Né le 17 août 1923 à Paris (5e arrondissement), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) ; mécanicien tourneur ; résistant (maquis AS « Du Guesclin »)

Roger Lavergne était le fils de d’Armand et de Juliette Sunier.

Domicilié à Privezac (Aveyron), localité de l’ouest du département, Roger Lavergne intégra le maquis « Du Guesclin » (AS/MUR) implanté dans le secteur compris entre Rignac, Montbazens et Villefranche-de-Rouergue.

Le 5 mai 1944, il participa à une action du maquis Du Guesclin à Saint-Félix, commune de Rodez. Celle-ci avait été décidée par Léon Freychet, directeur des caves de Roquefort (Aveyron), chef départemental de l’AS. Il s’agissait d’opérer une action de ravitaillement en essence à la station de la Standard française des pétroles à Saint–Félix, dans la nuit du 5 au 6 mai. Mais Freychet avait été arrêté le 3 mai. Toutefois, Birebent, son successeur à la tête de l’AS aveyronnaise maintint l’opération. Les Allemands, prévenus, tendirent un piège au groupe du maquis Du Guesclin. Cinq hommes du maquis combattirent de façon inégale les Allemands pendant une heure environ. Quatre maquisards furent tués : Joseph Clauzure né en 1904, Aimé Morhain, alias « Loulou » né en 1926, Félix Schmit né en 1919, Joseph Petitjean alias « Jojo ».

Blessé au combat, Lavergne réussit à gagner La Mouline dont le maire prévint le docteur Bonnefous qui le fit admettre à l’hôpital de Rodez. Les Allemands l’y firent prisonnier et le gardèrent jusqu’ à ce qu’il fut rétabli. Il fut alors emprisonné à la caserne Burloup, prison de la Sipo-SD. Avec vingt-neuf autres prisonniers, il fut exécuté sommairement le 27 août 1944 au champ de tir de Sainte-Radegonde par les SS venus de l’Albigeois alors que les forces allemandes quittaient Rodez.

Son nom figure sur le monument aux morts de Privezac et sur la monument mémorial de Sainte-Radegonde. Il a été déclaré mort pour la France. Par ordonnance du 2 novembre 1945, Roger Lavergne fut déclaré "mort pour la France". Son décès ne fut pas enregistré à Sainte-Radegonde mais à Rodez.

Voir : Lieu d’exécution de Sainte-Radegonde (Aveyron) champ de tir ; Rodez, Saint-Félix (5 mai 1944).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article178956, notice LAVERGNE Roger [écrit parfois « Lavernhe »] par André Balent, version mise en ligne le 3 mars 2016, dernière modification le 3 février 2021.

Par André Balent

SOURCES : Arch. com. Rodez, acte de décès de de Roger Lavergne et mention marginale. — Christian Font & Henri Moizet, Maquis et combats en Aveyron. Opinion publique et résistance. Chronologie 1936-1944, Rodez et Toulouse, ONAC Aveyron, ANACR Aveyron, CRDP Midi-Pyrénées, 2e édition 2001, 411 p. (p.239-240]. — Christian Font & Henri Moizet, Construire l’histoire de la Résistance. Aveyron 1944, Rodez et Toulouse, CDDP Rodez, CRDP Midi-Pyrénées, 1997, 343 p. [pp. 112-113, p. 229]. — Site Aveyron Résistance consulté le 26 février 2016. — Site MemorialGenWeb, consulté le 3 mars 2016

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