BRIANT Raymond, Francis, Donatien

Par Claude Geslin

Né le 15 octobre 1919 à Couëron (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 27 mai 2017 à Saint-Jean-de-Boiseau (Loire-Atlantique) ; ajusteur à l’Établissement national de la marine d’Indret ; militant jociste et syndicaliste chrétien de Loire-Inférieure.

Fils d’un père manœuvre puis chef d’équipe et d’une mère cuisinière, R. Briant adhéra en 1937 à la CFTC au syndicat de l’Arsenal d’Indret et s’occupa surtout de la création de la section de Jeunesse ouvrière chrétienne à Couëron.
Démobilisé en août 1942 (il était matelot-mécanicien), il fut requis en octobre de la même année pour le travail obligatoire en Allemagne. Il en profita pour créer des sections JOC dans les camps de travailleurs de la région de Kiel. À son retour, il fut chargé au plan national par la JOC de la liaison avec la JOC clandestine dans les camps des travailleurs STO de l’ensemble de l’Allemagne. Plus de 70 fédérations clandestines furent constituées, mais elles furent décimées par de nombreuses arrestations. Il devint permanent au secrétariat général de la JOC le 24 mars 1944. En septembre 1945, il fut réembauché à Indret et devint membre du conseil syndical CFTC d’Indret. Il fut aussi membre du comité intersyndical de grève en avril 1949 dans une action contre les licenciements.
Ouvrier à l’Arsenal de la marine à Saïgon de 1950 à 1954, il y créa le syndicat CFTC des « métropolitains » et aida comme conseiller technique l’organisation viet-namienne « Fédération des salariés du secteur privé » future CVTC puis CVT (affiliée à la CISC puis à la CMT).
En juin 1963, il était à nouveau membre du conseil syndical CFTC d’Indret. Il devint secrétaire du syndicat CFTC puis CFDT d’Indret de mai 1964 à décembre 1970 et joua un rôle important au sein de l’Union départementale. Il fut aussi secrétaire adjoint de l’Union locale de la Montagne (qui devint UL de Basse-Loire) de 1964 à 1970.
De 1971 à 1974, il fut rédacteur en chef de La Voix des Travailleurs, organe de l’UD CFDT de Loire-Atlantique.
À la Libération, il fut membre du bureau de la section MRP de Couëron et membre du conseil départemental, puis vice-président de la Fédération MRP de Loire-Inférieure (responsable des Équipes ouvrières). Il fut conseiller municipal de Couëron de 1947 à 1950 et de 1964 à 1965.
Passionné de culture ouvrière, il écrivit des articles dans divers journaux et revues, tendant à créer une culture et une poésie d’expression ouvrière : Les Cahiers du Travail, Peuple et Poésie, Faubourgs, Le Citoyen du Monde, Formation, La Voix des Travailleurs, Le Goéland, Le Courrier de Poésie et plus tard Masses ouvrières, Le Thyrse (Bruxelles), Forces Nouvelles, France-Asie, Dire, Le Musée du soir.
Il fut président de l’Association des travailleurs déportés de Couëron et membre du comité départemental de cette organisation. Il milita à l’Association nantaise d’aide à la construction et au club UNESCO de Couëron dont il fut vice-président.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17916, notice BRIANT Raymond, Francis, Donatien par Claude Geslin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 10 mars 2019.

Par Claude Geslin

SOURCES : Arch. JOC — Arch. UD-CFDT de Loire-Atlantique. — Renseignements fournis par R. Briant et par son fils Jean-François Briant.

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