TILLARD Jean-Claude

Par Jacques Girault

Né le 5 novembre 1933 à Bures-sur-Dives (Calvados), mort le 29 mai 2009 à Fleury-sur-Orne (Calvados) ; PEGC ; militant du SNI ; militant du PCF.

Photo d’identité dans les années 2000.
Photo d’identité dans les années 2000.

Fils d’une institutrice et d’Émile Tillard, instituteur militant communiste, retenu en captivité en Allemagne de 1940 à 1945, Jean-Claude Tillard passa les cinq années de guerre avec ses grands-parents venus vivre avec sa mère, qui élevait deux enfants, en exerçant son métier et le secrétariat de la mairie d’Authieux-sur-Calonne. Elève du cours complémentaire de Trouville, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Caen (1949-1953) où il commença à militer. Après avoir été nommé dans un petit village, il fut muté dans une école d’agriculture du Finistère puis nommé en octobre 1954 à Dives-sur-Mer où sa femme le rejoignit après leur mariage. Maître de collège d’enseignement général en 1956, il fut intégré dans le corps des professeurs d’enseignement général des collèges en 1969.

Jean-Claude Tillard se maria uniquement civilement en août 1955 à Trégrom (Côtes-du-Nord/Côte d’Armor) avec une institutrice, fille d’un artisan-menuisier et d’une institutrice, tous deux résistants communistes. Il avait rencontré sa future épouse au Festival de la Jeunesse et des étudiants à Paris en juillet 1954. Le couple eut quatre enfants.

Il effectua son service militaire d’avril 1959 à décembre 1960 avec le grade de brigadier-chef.

Le couple Tillard quitta en 1965 Dives-sur-Mer pour vivre à Fleury-sur-Orne.

Jeune adhérent au Syndicat national des instituteurs, il fut élu au conseil syndical de la section départementale en 1963, exerça des responsabilités exécutives dans le bureau à partir de 1964. Il joua un grand rôle dans la création du courant « Unité et Action » au début des années 1960. Secrétaire adjoint de la section en 1965 auprès du secrétaire général Guy Julienne, bénéficiant d’une décharge qu’il partageait avec le trésorier de la section départementale, il intervint dans la discussion du rapport moral au congrès national le 12 juillet 1967. Critique par rapport aux analyses présentées, il proposa de « modifier les méthodes de travail du SNI en cessant de les concevoir en fonction des tendances ». Lors de la réunion du conseil national du SNI, le 6 avril 1968, il renouvela ses critiques contre les propositions du secrétaire général.

Secrétaire général en 1971-1972, Jean-Claude Tillard modifia l’organisation de la section, remplaça le bulletin mensuel par des feuillets périodiques ce qui contribua au débats sur les orientations et les actions. Dans cette période de désyndicalisation générale, plus forte dans le Calvados, des difficultés financières apparurent (vente du local par exemple). Il représenta la Fédération de l’Éducation nationale au Conseil économique et social de la Basse-Normandie. Il travailla sur les questions économiques, industrielles et agricoles en relations notamment avec l’élu communiste Marc Bellet au Conseil régional de Basse-Normandie.

Jean-Claude Tillard, retraité en 1988, milita avec les retraités du SNI-PEGC. Dans les années 1990, il s’engagea dans le SNUIPP.

Membre du Parti communiste français et de l’Union de la jeunesse républicaine de France depuis 1954, secrétaire d’un cercle de l’Union de la jeunesse communiste de France, membre du comité de la section communiste de Dives-sur-Mer, il lutta notamment contre la guerre d’Algérie. Il entra à la commission fédérale de contrôle financier en 1957 et participa au stage central pour les instituteurs communistes organisé par le PCF. Secrétaire de la commission du travail sur les questions laïques depuis 1961, intégré dans le comité fédéral puis dans le bureau fédéral à partir de 1964, responsable de la commission fédérale de l’enseignement à partir de 1966, il suivit l’école centrale d’un mois en 1966. En 1988, lors de son départ à la retraite, répondant aux critiques faites à propos de son militantisme politique qui contredisait parfois l’indépendance du syndicat, il affirma avoir œuvré « avec le seul et unique souci de rassembler dans une action offensive, le plus grand nombre de personnels dans leur diversité […] ».

Après sa retraite, Jean-Claude Tillard habitait toujours Fleury-sur-Orne avec son épouse. Surnommé « pépère », il était un des responsables de la section du PCF.

A son décès, un hommage fut rendu par la fédération communiste du Calvados et l’Humanité du 19 juin 2009 signala sa disparition le 19 juin 2009. En juin 2009, un livre-souvenir fut réalisé par Michèle Langeois avec un portrait de Jean-Claude Tillard dans sa dernière manifestation, le 19 janvier 2009.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179231, notice TILLARD Jean-Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 14 mars 2016, dernière modification le 14 août 2016.

Par Jacques Girault

Photo d'identité dans les années 2000.
Photo d’identité dans les années 2000.
J-C Tillard dans une manifestation dans les années 1990
J-C Tillard dans une manifestation dans les années 1990
J-C Tillard au bureau d'un congrès du SNI à la fin des années 1980
J-C Tillard au bureau d’un congrès du SNI à la fin des années 1980
La dernière manifestation de J-C Tillard 19 janvier 2009
La dernière manifestation de J-C Tillard 19 janvier 2009

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale et nationale. — Renseignements fournis par Jane Tillard. — Notes de Guy Julienne

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