TISSIER Henri, Marcel, Pol

Par Alain Dalançon

Né le 6 août 1908 à Domfront (Orne), mort le 31 août 1982 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; professeur agrégé d’anglais ; militant syndicaliste du SNES et de la FEN.

Son père, Théodore, était imprimeur ; son nom figure sur le monument aux morts de la Guerre 1914-1918 de Domfront. Henri Tissier devint donc pupille de la nation en 1920.

Après son baccalauréat obtenu en 1924, il effectua trois années d’études en première supérieure, au lycée Malherbe de Caen (1924-1925) puis au lycée Lakanal de Sceaux (1925-1927). Assistant de français au collège de Coatbridge en Écosse (1927-1929), il termina sa licence d’Anglais à la Sorbonne en 1929.

À la rentrée 1929, il obtint une délégation rectorale pour enseigner les lettres et l’anglais au collège Turenne de Sedan (Ardennes). Après son service militaire (avril 1932-avril 1933), il se maria le 4 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine) avec Marguerite Rulie, également professeur d’anglais de la Ville de Paris à Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Ils eurent un fils au début de la guerre.

Après un court passage au collège de Meaux (Seine-et-Marne), il fut nommé à la rentrée d’octobre 1933 professeur au collège d’Honfleur (Calvados). Titulaire du certificat secondaire (plus tard assimilé au CAEL) en 1937, il put se rapprocher de Paris où son épouse était en poste dans un cours complémentaire, en étant nommé professeur délégué au collège de garçons de Pontoise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Il obtint en 1939 le diplôme d’études supérieures en vue de préparer l’agrégation.

Henri Tissier fut mobilisé de septembre 1939 à août 1940.

Reçu à l’agrégation d’anglais en 1945 après deux tentatives, il fut nommé au lycée du Mans (Sarthe), alors dans l’académie de Caen, puis à partir d’octobre 1946 au lycée d’Enghien (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) qui venait d’ouvrir en tant qu’annexe du lycée Claude Bernard, où le directeur de l’enseignement secondaire, Gustave Monod voulait expérimenter la réforme du second degré en y implantant des « classes nouvelles » dans lesquelles Henri Tissier enseigna. Il habitait depuis 1940 à Enghien au 25, rue Prosper-Tilliet.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire, il fut membre de sa commission exécutive de 1945 à 1947, représentant d’abord l’académie de Caen. Il devint secrétaire corporatif adjoint des agrégés à la rentrée de 1945, en remplacement d’Eugène Cossart devenu inspecteur général.

Au titre de la tendance « Autonome », Henri Tissier fut suppléant à la commission administrative fédérale de 1949 à 1955, en tant que secrétaire de la section « FEN étranger » (enseignement français à l’étranger). Il était en même temps secrétaire de la commission « étranger » de la FEN et siégeait aussi dans les commissions de l’Outre-Mer (1954-1955) et des relations internationales (1955).

Henri Tissier disparut ensuite des organigrammes syndicaux. Au milieu des années 1950, il présidait l’amicale des professeurs du lycée d’Enghien qu’il quitta pour être muté en octobre 1960, au lycée de Pontoise. Il revint au lycée d’Enghien trois ans plus tard et y resta jusqu’à sa retraite en 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179238, notice TISSIER Henri, Marcel, Pol par Alain Dalançon, version mise en ligne le 14 mars 2016, dernière modification le 26 novembre 2016.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat., AJ/16/9065, F17/30185/A. — Arch. IRHSES dont L’Université syndicaliste et L’Enseignement public. – Arch. mun. Enghien. — État civil Domfront et Neuilly-sur-Seine. — Notes de Jacques Girault.

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