Par Jacques Girault
Né le 27 août 1935 à Nice (Alpes-Maritimes), mort le 24 septembre 2016 à Villeurbanne (Rhône) ; professeur puis proviseur ; militant du SNES ; militant communiste dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence.
Fils d’un cantonnier devenu conducteur de chantiers aux Ponts et Chaussées, adhérent à la CGT, de tendances socialistes, et d’une assistante maternelle, Robert Tordo, aîné de trois enfants, reçut les premiers sacrements catholiques. Après une scolarité primaire à Breil-sur-Roya puis à Saint-Sauveur-sur-Tinée (Alpes-Maritimes), boursier, il commença sa scolarité secondaire à Antibes et la termina au lycée Jules Ferry à Cannes. Bachelier en 1954 (série mathématiques-technique), étudiant à la faculté des sciences de Marseille (Bouches-du-Rhône) à partir de 1954 il obtint la licence de mathématiques (1960), le diplôme d’études supérieures (1961), le CAPES (1962) tout en étant maître d’internat de 1954 à 1959 dans divers établissements de l’enseignement secondaire à Cannes (Alpes-Maritimes), à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), à Brignoles (Var), à Grasse (Alpes-Maritimes), à Miramas et à Marseille (Bouches-du-Rhône) et maître auxiliaire à Antibes. De 1959 à 1962, il fut élève-professeur aux IPES. De septembre 1962 à décembre 1963, il effectua son service militaire qu’il termina avec le grade de caporal.
Robert Tordo enseigna comme professeur certifié de mathématiques de 1964 à 1966 aux lycées de Briançon (Hautes-Alpes), d’Apt (Vaucluse) de 1966 à 1972, puis au lycée Esclangon de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) de 1972 à 1974.
Il se maria en octobre 1959 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) avec Micheline Rombaut, élève professeur, militante communiste, fille d’un salarié de l’Électricité de France. Le couple eut quatre enfants.
Adhérent au Syndicat national de l’enseignement secondaire depuis 1954, secrétaire de la section syndicale (S1) du lycée d’Apt de 1967 à 1972, il anima les réflexions et les actions lors de mai-juin 1968. Dès sa première affectation, en 1964, à partir d’une réflexion sur la didactique de la mathématique, il expérimenta les mathématiques modernes. En poste à Apt, habitant Villars, il anima des ateliers d’initiation pour les enseignants du premier degré.
Robert Tordo, à la faculté de Marseille, adhéra au cercle de la faculté de l’Union des étudiants communistes en 1954 puis au Parti communiste français en juin 1958 à Antibes. Il milita dans les diverses localités où il enseignait. Secrétaire de sa cellule, membre du comité et secrétaire politique de la section communiste d’Apt, il entra au comité de la fédération communiste du Vaucluse en 1968 et suivit l’école centrale du PCF en août 1970. Membre du comité de la section communiste de Manosque, il quitta le PCF en 1974.
En 1970, Robert Tordo fut candidat au Conseil général dans le canton de Sault. Pour les élections municipales de 1971 d’Apt, une liste de large union fut conduite par lui associé au colonel Louis Coste, résistant bien connu dans la région.
En 1974, Robert Tordo devint principal du collège Le Colombier au Mans (Sarthe) puis à partir de 1977 du collège de Vaise à Lyon (Rhône) avant d’obtenir, en 1993, le poste de proviseur du lycée Jean Puy à Roanne (Loire), qu’il conserva jusqu’à sa retraite en 1998 qu’il passa à Manosque.
Retraité, il adhéra à la Fédération générale des Retraités de la Fonction publique. En 1999, il rejoignit le Parti socialiste qu’il quitta en 2003. Il faisait partie des Amis de la Résistance (Association nationale des anciens combattants de la Résistance et du comité manosquin de défense du Patrimoine. En 2005, à l’occasion de la campagne pour le “non“ à la constitution européenne, il adhéra à nouveau au PCF.
Il désira en 1984 que son nom d’usage soit Tordo-Rombaut.
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’épouse de l’intéressé. — Notes de Gérard Boëldieu et de Robert Caracchioli.